Voici venu le temps des promesses

Voici venu le temps des promesses

Le dossier des prochaines élections législatives occupe déjà un bon espace dans les médias et cela ira crescendo au fur et à mesure que s’approche la date du scrutin. Cela crée de la matière politique, pour ne pas dire que ce rendez-vous électoral sonne le réveil brutal des formations politiques jusque-là amorphes ou pratiquement inexistantes si ce n’est que sur papier.

Et comme de coutume les partis peu connus des Algériens auront droit à de petits passages dans les journaux télévisés, ils appelleront les électeurs à aller en masse pour la réalisation d’un bon taux de participation, sachant qu’ils n’ont rien d’autre à proposer si ce n’est que de louer les mérites du scrutin en question et dans la lancée feront quelques propositions quant aux offres de logements et de travail.

Dans cette perspective électorale les téléspectateurs et les auditeurs se régaleront en la matière une fois la campagne électorale lancée officiellement. On fera en effet défiler sur le petit écran les représentants des partis qui promettront un tas de choses inimaginables donc forcément irréalisables, mais bon, cela fait partie de l’ambiance électorale. On ne peut en effet voir débarquer quelqu’un pour déclarer que tout va mal et que rien n’ira pour le mieux à l’avenir. C’est un suicide politique.

Les promesses, il y en aura à coup sûr et un parti politique, le RCD pour ne pas le nommer, n’a pas hésité en ce temps d’austérité financière due à la baisse des recettes pétrolières à proposer une augmentation substantielle du Snmg. En la matière, on ne peut pas faire mieux en discours populistes du moment où aucune explication n’est donnée sur les moyens qui permettent à l’Etat de supporter une telle charge financière. Bref, pour l’heure, les élections législatives qui, dans la logique des choses, font rêver le peuple qui mise sur un changement pour son bien-être et sur le développement de son pays, voire tout simplement pour une meilleure représentativité de ses problèmes, reste dans l’expectative. Par contre, le prochain scrutin intéresse au plus haut point les candidats à la candidature, ils veulent tous être députés, à tout prix, par n’importe quel moyen. Par le passé, l’argent sale a permis à certains d’être en tête d’affiche et de décrocher un ticket d’immunité parlementaire.

Cette pratique aujourd’hui décriée, les formations politiques, des grosses cylindrées aux petites formations jurent que cette fois-ci ce procédé n’a pas droit de cité. A la bonne heure! Alors, il y a bousculade dans les états-majors, les déçus le font savoir bruyamment et les opportunistes n’hésitent pas à choisir d’autres formations politiques qui leur ouvrent les portes de la gloire. Une bonne note pour le final, le ministre des Affaires religieuse est catégorique. Pas question d’impliquer les mosquées dans la campagne électorale. Les imams sont sommés de ne pas exploiter les tribunes des mosquées en faveur d’une formation ou d’une personnalité politique. Cela mérite d’être souligné.