Violation des rares espaces aménagés pour les invalides Quand l’incivisme piétine l’accès des handicapés

Violation des rares espaces aménagés pour les invalides Quand l’incivisme piétine l’accès des handicapés

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La rentrée scolaire et sociale est une période où l’affluence des gens augmente le plus dans les rues.

Des fonctionnaires aux jeunes écoliers ainsi que des familles faisant leurs dernières emplettes pour l’Aïd, l’afflux ne manque pas ces jours-ci.

Un fait que l’on remarque beaucoup plus dans les grands espaces urbains, surtout à proximité des stations de transport public. Les personnes handicapées, comme tout individu ordinaire, circulent elles aussi un peu plus que d’habitude et prennent quotidiennement ces moyens de transport en commun. Des espaces spécialement spécifiques à leurs besoins sont d’ailleurs été aménagés par la tutelle en vue de leur faciliter la tâche. Des aménagements faits à leur égard par l’Etat et qui concernent presque tous les lieux de déplacements. Du simple bus Etusa au tramway, passant par le train ainsi que le métro à l’exemple d’Alger, aucun de ces endroits n’est censé ne pas être équipé d’un espace particulièrement réservé à cette catégorie de personnes. Si on se fie aux textes de loi en vigueur, même des parkings spéciaux pour handicapés leur sont consacrés. Néanmoins, dans la réalité quotidienne que vivent ces derniers, il est vrai que ce genre de commodités existent en Algérie, quoique à proportions très restreintes, pour satisfaire la totalité des besoins à travers le territoire national. Un problème encore plus grave vient bafouer le moindre droit de ces personnes à mobilité réduite.

C’est bien le non-respect et l’incivisme de la majorité des citoyens dit normaux à leur encontre. Effectivement, ces comportements vils et condamnables de la plupart des gens, on n’en voit chaque jour. L’exemple le plus frappant s’avère être du côté de la station de métro de Bachdjarah à Alger, selon un citoyen indigné, rencontré sur les lieux. En effet, à l’intérieur de cette station, un ascenseur a été exclusivement réservé aux voyageurs à besoins spécifiques ainsi que les femmes enceintes ou avec poussette. «Imaginez concernant cet ascenseur, les scènes sont justes désolantes. A l’origine l’espace est censé être emprunté uniquement par les personnes en ayant réellement besoin, mais malheureusement, faute d’incompréhension, il n’y a que les gens qui en ont le moins besoin qui l’utilisent», nous confirme Samir, l’un des agents de l’ARATP. «Une fois j’ai vu même un jeune musclé, emprunter l’ascenseur alors qu’un vieux montait l’escalier. On les interpelle mais ils ne nous écoutent jamais…», ajoute un autre collègue à lui. Les droits de handicapés sont donc piétinés gratuitement par des citoyens de plus en plus indifférents. C’est dire tout le drame de cette catégorie, déjà qu’ils ne sont pas gâtés en termes de droits, en plus de leur modique pension mensuelle à 4 000 DA, ces derniers se trouvent être violentés même dans les rares attentions qu’on leur accorde. De ce fait il est à rappeler que ces situations déplorables ne sont pas des cas isolés. Un peu partout, les rares espaces aménagés pour handicapés ne sont point respectés. Au centre commercial Ardis, à Alger, Mimi, une handicapée, la cinquantaine, nous a fait part de son témoignage. «Chaque jour c’est la même bataille, je trouve à chaque fois occupé le coin spécialement pour handicapé où je dois garer ma voiture. Déjà qu’il me faut toujours de l’aide pour me rendre jusqu’au supermarché, je m’emporte souvent avec ces gens qui n’ont pas honte de nous prendre le peu de place qu’on nous réserve», a-t-elle déploré.