Vingt ans de prison contre un dangereux falsificateur

Vingt ans de prison contre un dangereux falsificateur

Jugeant que toutes les preuves légales et matérielles relatives à l’accusation sont formelles, notamment en ce qui concerne la falsification et la mise en circulation de faux billets en devises, plus exactement en dollars américains, B. Nacer, la quarantaine dépassée, repris de justice, a été condamné mercredi, tard dans la soirée, à vingt ans de prison ferme.

Le verdict a été rendu à l’unanimité par les membres du tribunal criminel, juges et jurés, qui ont conclu que le mis en cause, alias El-Tébessi, gérait une association de malfaiteurs qui activait en plein cœur de la capitale, plus précisément à la rue Emir-Abdelkader.

Cette dernière faisait circuler de faux billets de 100 dollars, à quelques encablures de la Grande-Poste, et ce en utilisant un véhicule de marque Atos que conduisait un Marocain.

L’inculpé a été arrêté quelques années plus tard suite à un mandat d’arrêt lancé à son encontre par le juge d’instruction, la chambre d’accusation de la cour d’Alger puis par le tribunal criminel de la même juridiction.

Le mis en cause, qui a écopé lors de son premier jugement par contumace de vingt ans de prison ferme, a nié tous les faits qui lui étaient reprochés, arguant qu’il « fait l’objet d’un coup monté de toutes pièces par ses propres amis ».

Appelés à la barre pour donner leur version des faits, les témoins, qui se sont succédé, ont pointé du doigt El-Tébessi, affirmant au président du tribunal criminel : « C’est le chef de la bande. C’est lui qui fabriquait les faux billets.

C’est lui-même, monsieur le président, qui nous fournissait et ordonnait la mise en circulation des billets de 100 dollars américains au niveau de la Grande-Poste ».

Ils ont ajouté que « le mis en cause avait mis à notre disposition un véhicule pour le transport de pas moins de 20 millions de dollars falsifiés ». Le procureur général a requis la réclusion à vie contre B. Nacer, qui a tenté, par tous les moyens, de convaincre l’assistance qu’il n’avait rien à voir dans cette affaire.

Ses avocats se sont contentés de demander l’application des articles ayant trait aux circonstances atténuantes.

Ils comptent introduire un pourvoi en cassation à la chambre criminelle de la Cour suprême pour la révision de la peine prononcée contre leur client.