Vainqueur en finale de la Copa Libertadores (3-1): River danse sur Boca et L’Amerique

Vainqueur en finale de la Copa Libertadores (3-1): River danse sur Boca et L’Amerique

Maîtrisé et mené à la pause par Boca, River a su trouver les ressources pour recoller dans le temps réglementaire. Avant de faire la différence en prolongations pour s’adjuger la 59e Copa Libertadores, la quatrième de son histoire, au terme d’une finale décidément épique (3-1).

Un petit contrôle du gauche pour s’ouvrir le chemin du but, et une frappe de brute droit des 18 mètres terminant dans la lucarne de Esteban Andrada. On joue la 109′ de ce «Superclasico», et Juan Fernando Quintero vient de faire basculer la 59e Copa Libertadores du côté de River. Oui, le garçon un peu potelé aperçu en 2016 du côté de Rennes. Un garçon qui a gagné ce soir ses galons de légende à River Plate, suffisamment fort et déterminé pour renverser une finale mal embarquée face à son rival de toujours, Boca. Des ballons aériens, des coups de casque et d’épaule en pagaille, et un engagement de tous les instants.

Complètement décousue et testostéronée à souhait, la première minute de ce «Superclasico» dit tout de l’attente et de la tension suscitées par cette finale retour, son report il y a 15 jours et sa délocalisation à Madrid. Exceptée une frappe de Casco directement sur la Puerta Del Sol, la plus grosse opportunité de la Banda Roja vient d’une intervention foirée d’Andrada mal exploitée par les avants blanc et rouge. Dans la continuité de l’action, Benedetto scotche Maidana et Armani pour placer Boca en tête (1-0, 43′). Requinqué par les citrons, River attaque fort la deuxième période, à l’image de Fernández (49′) dont l’enroulé du gauche flirte avec la lucarne d’Andrada, ou de Martínez, qui fait chauffer les gants du gardien xeneize. Deux tentatives en forme de mise en garde. La punition viendra du pied droit de ce truand de Lucas Pratto, formé à Boca et déjà buteur à l’aller, et idéalement servi ici par Fernández (1-1, 68′).

Dans une deuxième période où le rapport de force s’est inversé, Boca aura tout de même la dernière grosse opportunité: un coup franc indirect dans la surface contré par le mur blanc et rouge (80′).

Mais le plus beau frisson de la fin de partie restera l’entrée en jeu, côté Boca, de Fernando Gago, plus de 11 ans après son dernier passage sur la pelouse de Bernabéu sous le maillot du Real. Pas de quoi émouvoir son compère du milieu Wílmar Barrios, qui claque une sale semelle et prend un deuxième jaune (92′). À 11 contre 10, River monopolise le ballon, mais Quintero passe son temps à l’envoyer en tribune sud. Álvarez et Martínez mettent eux aussi la pression, sans pour autant accrocher le cadre. Boca souffre, mais tient bon. Jusqu’à quand?

Jusqu’à la 109′ minute, moment choisi par Quintero pour enfin régler la mire et téléguider un «scud» monstrueux dans la lucarne d’Andrada (2-1, 109′).

L’entrée de Tévez (110′), un Andrada goal volant dans les dix dernières minutes, une volée de Jara sur le poteau (120′): rien n’y fera, cette 59e Copa Libertadores est pour River, qui inscrit d’ailleurs un troisième but en contre signé Martínez (3-1, 120’+1). L’épilogue d’un thriller d’un mois, dont on n’a pas fini de parler.