Un “plan d’urgence” pour la restauration de plusieurs sites historiques

Un “plan d’urgence” pour la restauration de plusieurs sites historiques

téléchargement (1).jpgALGER-Un « plan d’urgence » pour la restauration de plusieurs monuments historiques dont certains récemment classés biens culturels sera mis en oeuvre prochainement, a indiqué lundi à Alger le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi.

S’exprimant en marge d’une visite de travail de deux sites historiques et d’un musée de la Capitale, M. Mihoubi a expliqué que le plan concernait la « Villa Sésini » (El Madania), le « Fort turc de Bordj El Kiffan » (Bateau cassé), situés à Alger ainsi que la « Zaouïa Tidjania Boussemghoune » à El Baydh et le « Fort de Mers El Kébir » à Oran.

Ce plan « s’inscrit dans le cadre dans la valorisation du patrimoine, un principe consacré dans la Constitution de 2016 », a-t-il expliqué.

La « Villa Sésini » (El Madania), une battisse néo-mauresque du XIXe siècle, transformée en centre de torture de l’armée française durant la guerre de libération nationale, a été récemment classée bien culturel.

Le Fort turc de Bordj El Kiffan (Bateau cassé, côte est d’Alger), une battisse construite en 1861, a servi de poste avancé pour l’armée française durant l’occupation de l’Algérie.

Situé sur la côte oranaise, le « Fort Mers El Kébir » est vieux de 6 siècles. La « Zaouïa Boussemghoune » (El Bayadh) et le palais éponyme sont considérés comme des lieux emblématiques pour les adeptes de la confrérie soufie, avec le siège de la zaouïa Tidjania à Ain Madhi (Laghouat).

Rappelant la priorité accordée à la sauvegarde des lieux « symboliques » de l’histoire de l’Algérie, le ministre a souligné que ces monuments revêtaient « une double vocation historique et touristique ».

Le ministre a, par ailleurs, indiqué que ces sites « témoins de différentes périodes de l’histoire de l’Algérie » seront accessibles au public une fois restaurés.

Le ministre de la Culture avait annoncé récemment un « renforcement » des dispositions de sauvegarde du patrimoine algérien et une mise en oeuvre des conventions signées avec d’autres ministères, notamment celui des Moudjahidine pour l’élargissement du classement des biens culturels aux « lieux de mémoire ».