Un maire corse se tue à moto, une arme et 100.000 euros trouvés sur lui

Un maire corse se tue à moto, une arme et 100.000 euros trouvés sur lui

XVM15407224-6e72-11e6-859c-124814303559.jpgCharles-Antoine Casanova, édile de Guarguale, un village près d’Ajaccio, a été retrouvé mort sur une route de l’île, lundi matin. En 2012, il refusait d’honorer les mariages de deux personnes de même sexe dans sa commune.

Les circonstances de ce décès sont mystérieuses. Le maire d’un village de Corse-du-Sud s’est tué lundi matin sur une route de l’île, et les policiers ont découvert sur lui une arme et plus de 100.000 euros en liquide. Charles-Antoine Casanova, élu divers droite depuis plus de 20 ans à Guarguale, près d’Ajaccio, est mort «dans un accident de la circulation sans intervention d’un tiers», a appris à l’AFP une source judiciaire, excluant tout homicide. L’édile avait 52 ans, il a perdu le contrôle de son deux-roues sur une quatre-voies, selon Corse Matin.

Dans sa sacoche, les policiers ont trouvé une arme, qui était «un moyen de se protéger», selon ses proches, a précisé cette source. Il avait également sur lui «une somme d’argent importante», dont une enquête devra déterminer l’origine. L’arme était un calibre 7.65, un calibre répandu, approvisionné, et Charles-Antoine Casanova transportait 104.000 euros en liquide, a précisé une source proche du dossier.

Ce maire corse avait fait parler de lui en 2012 en affirmant publiquement sa volonté de désobéir à la loi sur le mariage pour tous «en refusant d’unir deux personnes de même sexe dans (s)a commune». Mi-août, il avait appelé sur Facebook son homologue de Sisco à «exclure définitivement tous les Maghrébins et leurs familles de son village», après une rixe entre des Marocains de Furiani et des villageois sur une crique. Ses propos avait déclenché une avalanche de réactions et de menaces. Une pétition avait été signée par plus de 20.000 personnes sur le site de Change.org, réclamant une condamnation pénale contre ce maire. Dans une interview accordée à un site d’extrême-droite, Charles-Antoine Casanova se présentait comme «profondément humaniste et régionaliste convaincu».