Un colloque aura lieu au théâtre régional d’Oran: L’apport de l’œuvre de Mouloud Mammeri au 7e art

Un colloque aura lieu au théâtre régional d’Oran:  L’apport de l’œuvre de Mouloud Mammeri au 7e art

Les 13 et 14 mai, le TRO et la Cinémathèque abriteront ce colloque qui verra la participation d’un panel de chercheurs et de professionnels du cinéma national, qui tout au long de ces journées débattront sur le rapport de la littérature et le 7e art à travers les œuvres de Mouloud Mammeri.

Dans le cadre de la célébration du centenaire de la naissance de Mouloud Mammeri, le Haut-Commissariat à l’amazighité (HCA), en collaboration avec l’association culturelle Numidia d’Oran, et le laboratoire de création d’outils pédagogiques en langues étrangères (Université d’Oran 2), organisent les 13 et 14 mai, un colloque national sur “L’œuvre Mammerienne revisitée à l’aune du 7e art”.

Cette manifestation qui verra la participation d’un panel d’universitaires et de professionnels du cinéma national, s’articulera autour de neuf axes, notamment “Entre littérature et cinéma, quels rapports ? Quelles interactions ? Quelles affinités électives ?”, “Définir l’adaptation comme un sous-produit d’un roman, n’est-ce pas un abus de langage ?”, “L’adaptation cinématographique : fidélité ou trahison ? Ressemblance ou différence ?”, “L’expérience algérienne dans le domaine de l’adaptation”, et “La lecture critique dans La colline oubliée”. À ce propos, il est mentionné dans l’argumentaire : “L’histoire des rapports entre littérature et cinéma est en fait une longue suite de querelles et de malentendus. On demande au film d’être scrupuleusement ‘fidèle’ à l’œuvre dont il s’inspire alors que le passage d’un langage à l’autre s’accompagne nécessairement d’une transformation, fruit de la rencontre profonde de deux créateurs, accordés l’un à l’autre par de subtiles affinités et néanmoins libres”.

Tout en ajoutant : “L’approche transdisciplinaire entre les deux domaines de création, tout en nous incitant à relire, revoir et repenser textes et films, pose des problèmes d’articulation. On a trop souvent tendance à penser les deux arts séparément, ou bien sous l’angle, bien mal connu, de l’adaptation cinématographique.” À ce sujet, il est précisé : “Ainsi, dans les deux cas, on s’empêche de comprendre les interactions entre les deux œuvres de création. On s’empêche notamment de comprendre que pour un artiste ou pour un usager (lecteur ou spectateur), la séparation des deux domaines n’a pas forcément d’importance. Un texte porté à l’écran cesse d’appartenir à la littérature : les dialogues d’un livre prononcés dans un film changent d’espèce (au sens fort du terme) pour s’incorporer au langage cinématographique”.

Par ailleurs, sur l’interrogation “Qu’en est-il en Algérie des œuvres textuelles adaptées à l’écran ?”, dans l’argumentaire est indiqué: qu’elles “sont rares”, tout en concluant : “Peut-être est-il temps de faire table rase des clichés tenaces concernant les rapports entre littérature et cinéma ? Peut-être est-il nécessaire d’abolir la frontière entre les Arts ? Ce geste fort peut avoir pour conséquence de défaire les approches trop spécialisées de la littérature ou du cinéma, en favorisant les rencontres et les métissages”.

Concernant le programme de ce colloque qui se déroulera au Théâtre régional d’Oran Abdelkader-Alloula et à la Cinémathèque, il sera marqué par l’Inauguration d’une exposition en hommage à l’écrivain-chercheur Mouloud Mammeri. Le premier jour sera composé de deux séances inscrites sous les thématiques “L’adaptation cinématographique : de l’œuvre romanesque à l’œuvre cinématographique. Histoire d’un transfert sémiotique” et “De la sémantique littéraire à l’espace cinématographique”. Quant à la deuxième journée, elle sera ponctuée par une table ronde, ainsi que de lectures croisées de textes de Mouloud Mammeri, et la projection du documentaire D’da L’Mouloud de Ali Mouzaoui.