Taux de suivi satisfaisant, selon les syndicats

Taux de suivi satisfaisant, selon les syndicats

Après la réussite des deux journées de grève observées les 17 et 18 octobre, l’Intersyndicale autonome de la Fonction publique a décidé de reprendre la protestation, en observant de nouveau, hier, deux jours de débrayage.

N’ayant « reçu aucun signal positif » de la part du gouvernement quant aux doléances qu’elle a exprimées, l’Intersyndicale a décidé de reconduire son mouvement de grève de deux jours.

À son premier jour, le débrayage a été largement suivi par les fonctionnaires de l’éducation nationale, de la santé et de l’administration relevant de la Fonction publique.

Les syndicats autonomes ont dénoncé avec force les déclarations du ministre du Travail qui, selon les animateurs de cette action, fait dans la politique de fuite en avant au lieu d’ouvrir les portes du dialogue avec les partenaires sociaux.

Selon ces animateurs, le taux de suivi est de 75,30% dans le secteur de l’éducation, tous corps confondus, 75% dans les communes, 74% dans le secteur de la santé publique, 52% dans le secteur de la formation professionnelle, alors que le taux de suivi de cette action par les vétérinaires fonctionnaires de l’administration publique a atteint 85,5%.

Malgré les menaces de ponctions sur salaires brandies par la ministre de l’Education nationale, le secteur de l’éducation a été fortement touché par ce deuxième mouvement de grève. Le taux de participation a atteint 75.30% à l’échelle nationale.

Le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l’éducation, Harzallah Khaled, a déploré le « silence du gouvernement » dans cette affaire qui risque de prendre des « proportions alarmantes ».

Il a souligné que l’Intersyndicale ne s’est pas « affaiblie » par la défection des agents paramédicaux sur le terrain. « Le syndicat est souverain dans sa décision. Une décision prise par le secrétaire général.

Pour nous, il n’y a rien eu de changé », a-t-il indiqué, déplorant le fait que le gouvernement garde toujours le silence. « Il ne veut toujours pas négocier avec les partenaires sociaux », a-t-il souligné.

Pour sa part, la secrétaire générale du Syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de la fonction publique, Saïda Akali, a aussi exprimé sa satisfaction quant à la grande mobilisation des vétérinaires pour cette action. « Le taux a atteint les 85.5%, à l’échelle nationale, alors qu’il était de 79% lors des deux premiers jours de grève », estime le syndicat.

Le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle, Djilali Oukil, a exprimé, quant à lui, sa satisfaction par rapport à la participation des travailleurs du secteur, qui a atteint le taux de 52% à l’échelle nationale. « Nous avons enregistré le taux de participation le plus élevé dan la wilaya de Tindouf avec 95%, et dans la wilaya de Béjaïa avec 85% », a-t-il estimé.

Il est à signaler que ce mouvement de grève a été observé sans la participation des paramédicaux, car le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) a, en effet, décidé de geler le mouvement de grève. Par contre, le Syndicat national autonome des travailleurs de Sonelgaz (Snategz) a annoncé sa participation au mouvement.

La plateforme de revendications brandie par l’Intersyndicale, faut-il le rappeler, porte notamment sur l’annulation des nouvelles clauses liées au système de retraite contenues dans le projet d’amendement du code du travail.

L’Intersyndicale exige également des mesures de protection du pouvoir d’achat et s’oppose à toute mesure dans la prochaine loi de finances pouvant l’affecter.