Tarika Kadiria: appel à ancrer la culture du dialogue et à valoriser le référent religieux national

Tarika Kadiria: appel à ancrer la culture du dialogue et à valoriser le référent religieux national

OUARGLA – Les participants à la 5ème édition du colloque international de la Tarika (confrérie) El-Kadiria ont appelé, au terme de leurs travaux jeudi à Ouargla, à l’ancrage de la culture du dialogue et mis en exergue les valeurs véhiculées par le référent religieux national pour « l’éradication des sources d’exagération et d’extrémisme. »

Les recommandations adoptées par les participants ont également mis en avant les efforts de la Tarika EL-Kadiria en Algérie et en Afrique en général pour la consécration de l’identité nationale et la spécificité doctrinale, ainsi que l’éducation de la jeune génération selon le mode soufi basé sur l’amour de la religion, de la patrie et de l’histoire de son pays. Il a été recommandé aussi l’intégration du thème du soufisme et de ses Oulémas dans les programmes éducatifs.

L’ouverture de canaux de communication interne et externe avec les confréries, l’établissement d’un glossaire lexical du référent religieux national, la coexistence et le respect de l’autre, l’exploitation du discours soufi dans la promotion et l’ancrage des valeurs du référent religieux national, ainsi que la citoyenneté et l’exploitation des techniques modernes dans la communication positive porteuse de la sublime pensée soufie, ont été également prônés par les participants.

Ces derniers ont, par ailleurs, préconisé l’ouverture des zaouïas sur la société, ainsi que la poursuite de la mission de la zaouïa El-Kadiria dans l’épanouissement spirituel de l’individu.

Ils ont, en outre, appelé à l’organisation d’un congrès international sur la personnalité du fondateur de l’Etat algérien moderne l’Emir Abdelkader El-Djazaïri, la réalisation de projets scientifiques, culturels et spirituels en commun avec les autres zaouïas El-Kadiria en Afrique et dans le monde musulman, en sus de l’ouverture d’une faculté d’études islamiques soufies dans la wilaya d’Ouargla.

Après avoir rendu un grand hommage aux forces de l’Armée nationale populaire (ANP) et les autres corps de sécurité, en reconnaissance à leurs actions et efforts louables dans la protection de la nation et des citoyens, les participants au colloque ont réitéré leur soutien indéfectible à la cause palestinienne.

Les travaux de l’ultime journée du colloque ont donné lieu à des communications axées sur l’importante mission de la zaouïa dans la propagation des préceptes de l’Islam, religion de modération et de tolérance, pour faire face à l’exagération et l’extrémisme et la consolidation de la coexistence pacifique et l’acceptation de l’autre.

Pour l’universitaire Mohamed Bachir Bouidjra (Algérie), « l’orientation soufie en Algérie est remarquable, car basée sur un soufisme sunnite rejetant la violence et l’extrémisme, en synergie avec de nombreux autres courants doctrinaux ».

Dans sa communication intitulée « Modèles des missions d’institutions spirituelles et scientifiques dans le Sahara et le Soudan »,Ahmed Baba Ahmed (Mauritanie) a tenté de présenter la zaouia El-Kadiria dans sa véritable image, loin de l’image atypique de la confrérie, car elle constitue, selon lui, une institution de rayonnement religieux, scientifique et éducationnel, héritée, léguée par des savants et des personnalités religieuses disséminés aux quatre coins du monde.

Cheikh Forkane Khan (Pakistan) a évoqué, de son côté, le rôle de la zaouia El-Kadiria dans l’enseignement des préceptes de l’Islam et la lutte contre la pensée extrémiste.

Placé sous le signe « Serment, fidélité et continuité », ce colloque, qu’a abrité du 6 au 8 novembre la maison de la culture Moufdi Zakaria d’Ouargla à l’initiative de la Tarika El-Kadiria en Algérie et en Afrique en général, dont le siège est à Rouissat (Ouargla), le colloque a regroupé une cinquantaine d’Ouléma et de personnalités religieuses venus d’une vingtaine de pays de différents continents autour du thème « Rôle du référent religieux national dans la sécurité et la stabilité de l’Etat algérien ».