Sommet des chefs d’Etat africains et français à Bamako en 2017: Que fera l’Algérie en Afrique?

Sommet des chefs d’Etat africains et français à Bamako en 2017: Que fera l’Algérie en Afrique?

sommet_union_africaine_kigali_photo_presidents_0.jpgAprès les Chinois et les Japonais qui ont organisé récemment des rencontres sur l’économie en Afrique, c’est au tour de la France d’expliquer ses enjeux sur le continent.

Les Rencontres Africa 2016, la plus importante manifestation économique organisée en France sur l’Afrique, réunissant plus de 800 partenaires au Conseil économique, social et environnemental, se tiendra à Paris les 22 et 23 septembre.

Cet évènement sous le haut parrainage du ministère des Affaires étrangères et le Conseil économique, social et environnemental doit contribuer à établir un trait d’union économique et humain entre l’Afrique et la France. Selon la note de présentation de l’évènement, le continent africain joue, aujourd’hui, un rôle essentiel dans le monde économique.

L’objectif de cette rencontre internationale est de faciliter et de diversifier les échanges et de faire naître des coopérations industrielles, économiques et technologiques pour créer des emplois en plaçant l’homme au centre des préoccupations. Il s’agit aussi de favoriser le transfert de savoir-faire et de développer des formations.

La manifestation est également soutenue par Bpifrance, Business France, Coface, le Comité national des conseillers du commerce extérieur de la France et par de nombreuses Chambres de commerce et d’industrie.

Les Rencontres Africa 2016 s’inscrivent dans la perspective du Sommet Afrique – France qui réunira les chefs d’État africains et français, à Bamako, en 2017.

Il reste à savoir comment réagira l’Algérie à des événements qui se déroulent sur le continent. Car après les Chinois et les Japonais qui ont organisé récemment des rencontres sur l’économie en Afrique, c’est au tour de la France d’expliquer ses enjeux sur le continent.

L’Algérie doit bien chercher des partenaires économiques en Afrique et en Asie, si elle veut diminuer sa forte liaison à l’Europe qui est d’ailleurs menacée.

En effet, la première cargaison de gaz de schiste américain vers l’Union européenne, destinée au Portugal est arrivée en avril dernier dans un port du sud du pays, ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour l’Algérie. Cette livraison de GNL au Portugal confirme la réorientation globale de la politique énergétique de l’UE qui n’achète plus son gaz avec des contrats à long terme pour ne pas dépendre du gaz de l’Algérie avec sa politique commerciale du gaz basée sur les contrats à long terme ce que Bruxelles veut contourner.

Il est clair que d’une part l’arrivée sur le marché pétrolier de la production de pétrole et gaz de schiste US a provoqué une chute des cours et une dramatique migration des clients européens de l’Algérie vers les Etats-Unis. Les Espagnols et les Italiens sont approvisionnés par le GME et le Medgaz et par le gazoduc Enrico Mattei (Transmed).

Ils ont invité Sonatrach à revoir ses prix tout en l’informant qu’ils allaient diminuer les quantités de gaz achetées.

Une situation qui met l’Algérie dans une grande difficulté.

Pour contourner cette dernière, le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de La Ligue arabe, Abdelkader Messahel, a plaidé récemment en faveur d’un transfert réel de technologies devant permettre à l’Afrique de développer son potentiel industriel de transformation de ses ressources naturelles.

Intervenant devant la 6ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad), Messahel a précisé que le développement du potentiel de transformation des ressources naturelles du continent africain vise à garantir une forte valeur ajoutée, créer de l’emploi et générer des richesses.