Soirées ramadhanesques à Tizi Ouzou: Le centre-ville s’anime

Soirées ramadhanesques à Tizi Ouzou: Le centre-ville s’anime

En ce mois de Ramadhan, le centre-ville de Tizi Ouzou respire la vitalité. Chaque soir, environ une heure après le f’tour, des centaines de familles affluent massivement et investissent les grands espaces publics, qui abritent plusieurs animations culturelles et artistiques.

C’est le cas de la grande placette M’Barek-Aït Menguellet jouxtant l’ancienne gare routière de la ville, qui connaît une affluence record des citoyens et ce, depuis le début de ce mois sacré. Les familles se rendent vers ce lieu pour faire profiter les enfants des différents jeux qu’offre le miniparc installé devant cette placette. «Après la rupture du jeûne, je sors avec mon épouse et mes deux filles pour profiter amplement de ces soirées ramadhanesques.

Je dirais que c’est une réussite», dira Chabane, un père de famille rencontré devant le miniparc pour enfants. Il faut dire qu’autant la journée respire la morosité dans la ville des Genêts, autant l’ambiance nocturne prend place au grand bonheur des Tiziouzéens.

Des bouchons interminables se forment tant au niveau du boulevard Abane-Ramdane, la Grand-rue, qu’au niveau du boulevard Lamali-Ahmed (la rue de l’hôpital) menant vers La Tour où le nombre effarant de voitures donne l’impression qu’elles sont stationnées au milieu de la chaussée.

Les terrasses des cafés et des salons de thé sont également archicombles. Des jeunes, des couples ou encore des familles s’attablent et prennent le plaisir de siroter un thé, un café, une limonade fraîche et surtout un qalb ellouz.

Il faut attendre au moins une demi-heure pour dénicher une place sur ces terrasses, a-t-on constaté sur les lieux.

«Nous sommes venus entre copains siroter une limonade bien fraîche avec une bonne pâtisserie dans cette cafétéria. Après une journée de jeûne éprouvante à plus d’un titre, nous avons décidé de nous rencontrer, comme chaque soir, dans un lieu public. Le mois de Ramadhan est synonyme de bienfaisance, mais aussi de détente», lâche Omar, un jeune trentenaire. Même son de cloche chez Rosa, cette jeune dame qui était accompagnée de ses frangines qui nous ont exprimé leur satisfaction quant à l’ambiance qui règne durant ces veillées nocturnes.

«Le dispositif sécuritaire mis en place par les services de sécurité, nous a tranquillisés. Nous organisons des sorties féminines en toute tranquillité. Il n’y a eu jamais de dépassements sur la voie publique, bien au contraire, il y a une certaine confiance pour se balader au centre-ville mais aussi au niveau des cités populaires», s’est-elle félicitée. Pour rappel, plus de 500 policiers ont été réquisitionnés pour assurer la sécurité du citoyen jusqu’à une heure tardive la nuit.

77 spectacles culturels

Nous ne pouvons pas parler de Ramadhan sans évoquer les soirées artistiques organisées par la direction de la culture au niveau de la salle des spectacles de la maison de la culture Mouloud-Mammeri. A partir de 22 heures, une marée humaine s’y rend pour assister aux spectacles de chants donnés par une palette d’artistes qui ont enflammé la scène depuis le 1er jour du mois en cours et qui se poursuivra jusqu’au 24 de ce mois de juin.

Ce programme d’animation artistique est prévu non seulement au niveau du chef-lieu de la capitale du Djurdjura, mais s’étend aussi aux localités limitrophes pour permettre à la population de ces zones de profiter pleinement de ces soirées tout au long de ce mois sacré.

Se référant au bilan établi par la direction locale de la culture, plus de 77 spectacles ont été assurés par cette structure et les établissements sous sa tutelle, avec la participation de 100 artistes et 18 troupes théâtrales, qui se sont produites durant du 1er au 11 juin cours. Ainsi, plusieurs célébrités de la chanson kabyle se sont produites sur scène, alors que d’autres sont attendues dans les prochains jours, comme Lani Rabah, Taleb Tahar, Rabah Asma, Djilali Hamama, Ali Amrane et Ali Ferhati. Le mois de Ramadhan au centre-ville, c’est aussi le Théâtre régional Kateb-Yacine.

Cet établissement culturel organise, depuis le début de mois sacré, des soirées théâtrales qui s’étaleront jusqu’à la fin de Ramadhan. Tous les soirs, à 22 heures, les représentations théâtrales se suivent quotidiennement et ne se ressemblent pas au grand bonheur des amoureux du 4e art. Au total, 13 pièces théâtrales ont été produites par une dizaine de troupes et associations culturelles depuis le début du mois de Ramadhan.

Il y a eu également trois humoristes qui ont retrouvé leur public.

Enfin, au niveau de l’annexe d’Azazga, trois soirées théâtrales produites par deux associations culturelles et la participation de deux humoristes sont au programme.