Réunion Opep-non-Opep à Alger : «Une chance à saisir pour trouver un terrain d’entente», affirme le ministre koweïtien du Pétrole

Réunion Opep-non-Opep à Alger : «Une chance à saisir pour trouver un terrain d’entente», affirme le ministre koweïtien du Pétrole

OPEP-2.jpgLe prochain Forum international de l’énergie à Alger, et plus particulièrement la réunion «informelle» Opep – non-Opep est une « chance à saisir » afi n de pouvoir stabiliser le marché. C’est en ces termes que le ministre du Pétrole du Koweït, Anas Khalid Saleh, a décrit le rendez-vous algérois, dans une déclaration faite hier à l’agence de presse russe Sputnik.

Il estime que le Forum international de l’énergie « sera une bonne occasion pour les acteurs du marché de discuter de la mise en place d’un accord pour aider à stabiliser le marché mondial », confi rmant au passage la participation du Koweït à la réunion d’Alger. «Je vais participer à cette importante réunion […] Nous pensons qu’elle est une chance à saisir pour mener un dialogue constructif sur l’évolution de la situation sur le marché en vue de trouver un terrain d’entente pour aider à stabiliser les marchés», a-t-il encore indiqué.

Jeudi dernier, c’était l’ambassadeur du Koweït en Algérie Marzouk Moutlak Eshabou qui rencontrait le ministre de l’Energie, Nouredine Bouterfa, avec lequel il a examiné le développement des relations de coopération bilatérale dans le domaine de l’énergie, avec en toile de fond la tenue de la 15e réunion ministérielle du Forum internationale de l’Energie (IEF15) et la réunion informelle qui s’en suivra.

La visite de la délégation ministérielle koweïtienne en Algérie en prévision de ces deux événements sera «une opportunité pour examiner les possibilités de coopération entre les deux pays dans les domaines des hydrocarbures et des énergies renouvelables », à la lumière, là aussi, de la situation du marché pétrolier. Rappelons que vendredi, le ministre iranien du Pétrole Bijan Zanganeh a affi rmé que son pays insistait pour récupérer sa part du marché du brut d’avant les sanctions internationales. Des propos qui laissent penser que Téhéran n’acceptera pas de geler le niveau de production, même s’il a affi rmé être présent à la réunion d’Alger.

Le ministre saoudien de l’Energie Khaled al-Faleh s’était dit, lui, opposé à toute réduction de la production, balayant de nouveau les espoirs des investisseurs concernant une baisse de l’offre mondiale de brut. « Les cours du pétrole ont accusé le coup du fait des propos du ministre saoudien », a déclaré Sanjeev Gupta, analyste chez EY. D’ailleurs, hier, les cours du pétrole étaient orientés à la baisse, en Asie, en raison du renforcement du dollar, et de déclarations peu encourageantes quant à la possibilité d’un accord pour geler l’off re.

Tôt dans la matinée, le baril de Brent, référence européenne du brut, pour livraison en octobre, reculait de 52 cents à 49,40 dollars, dans les échanges électroniques en Asie. Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre perdait 53 cents à 47,11 dollars. Les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et des producteurs n’appartenant pas à l’organisation doivent se réunir en septembre à Alger pour discuter des niveaux actuels de production. L’excès d’off re est une des raisons expliquant la chute des cours depuis 2014.