Rallye « Challenge Sahari international » : Fodhil Allahoum proche de la victoire

Rallye « Challenge Sahari international » : Fodhil Allahoum proche de la victoire

Algérien Fodhil Allahoum est en bonne position pour remporter le 4e Rallye international d’Algérie « Challenge Sahari » organisé dans le sud algérien, même si son véhicule 4×4 « ne satisfait pas totalement aux normes fixées par la Fédération internationale de l’automobile », selon ce pilote, vainqueur du rallye-2015.

« Tout véhicule se mesure à sa capacité à assurer la sécurité de son pilote. Le réservoir et les sièges de ma Jaguar (8 cylindres), ainsi que sa ceinture de sécurité, ne sont plus reconnus par la Fédération internationale, car ne répondant plus aux normes de sécurité et de prévention requises dans les grandes courses », a indiqué Fodhil Allahoum dans un entretien à l’APS.

Pour le pilote algérien, qui a participé précédemment à un rallye en Russie, la combinaison qu’il porte actuellement au rallye « Challenge Sahari » ne doit pas être utilisée au-delà de cinq années, comme le recommande la Fédération internationale « d’où l’obligation pour moi d’envisager, dès à présent, de me procurer une nouvelle tenue ».

Fodhil Allahoum et son co-pilote français Tognarini ont remporté trois des cinq étapes disputées jusque-là, devenant ainsi les favoris numéro un pour décrocher la victoire finale dans la catégorie des véhicules 4×4, à deux étapes de la fin de la compétition, jeudi.

Le concurrent algérien a déploré, par ailleurs, des dépassements commis par certains pilotes, auto et moto, dans ce rallye-2018, comme l’excès de vitesse dans les agglomérations. Il a toutefois mis en exergue les valeurs humaines véhiculées par les rallyes « qui créent une ambiance fraternelle et conviviale » entre les participants de différentes nationalités.

Allahoum a considéré que l’organisation du Rallye international d’Algérie est l’office des entreprises chargées de sa gestion, y compris en termes de médiatisation, de promotion et d’attraction de nouveaux sponsors, et non pas celui de la Fédération algérienne des sports mécaniques (FASM) qui, hormis la gestion de certains détails administratifs, devrait plutôt se consacrer à d’autres volets, comme la promotion du Sud algérien.

« Le Rallye international d’Algérie est perçu, pour l’heure, comme une simple compétition sportive, sans plus. Mais les mentalités doivent changer, car en vérité, cette compétition constitue un pôle touristique intéressant, qu’il serait dommage de ne pas exploiter », a regretté le vainqueur de la première édition de ce rallye-raid, disputée en 2015.

Pour appuyer ses dires, Allahoum a cité l’exemple de certains pays voisins, dont les Fédérations sportives ne s’impliquent plus dans l’organisation des rallyes. Une tâche dont elle s’est entièrement désengagée au profit d’entreprises privées.