Le ministre de la santé intransigeant : «Le service civil ne sera pas supprimé»

Le ministre de la santé intransigeant : «Le service civil ne sera pas supprimé»

Le service civil est maintenu. . Il ne sera pas abrogé tel que revendiqué par les médecins spécialistes. C’est en effet la réponse du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, à cette doléance sans cesse mise en avant par cette partie du corps médical.

«Le ministère ne peut pas abolir le service civil, tel que demandé par les médecins résidents. Ils n’ont pas le droit de refuser d’aller soigner les malades qui sont en dehors de leur wilayas de résidence », dira le ministre hier lors d’un point de presse organisée en marge de la cérémonie de sortie de la deuxième promotion de praticiens inspecteurs de santé publique, cette réponse claire et sans équivoques qui ne sera certainement pas appréciée par le Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA) dont les animateurs ont observé lundi un mouvement de grève pour justement réclamer la suppression de service civil « dans sa forme actuelle ».

Dans le projet de loi sur la santé, qui est déjà en examen au niveau de la commission specialisée de l’APN, le service civil a été « maintenu et unifié » à travers tout le territoire national. Sa durée variera selon les zones d’affectation et s’étendra d’une année à quatre, a-t-il expliqué « Nous sommes déterminés à améliorer le service public dans un contexte marqué par une évolution rapide dans le domaine médical », a affirmé Mokhtar Hasbellaoui.

Ce dernier a, par ailleurs, appelé les 167 praticiens inspecteurs composant la promotion à toujours garder à l’esprit le serment qu’il prêteront aujourd’hui jeudi devant le juge du tribunal de Sidi M’hamed et à « accomplir leur mission loyalement, avec abnégation et dans le respect de la loi ». La promotion compte 125 médecins, 27 chirurgiens- dentistes et 5 pharmaciens, a fait savoir le ministre.

La première promotion sortie en 2005 comptait 198 praticiens inspecteurs (120 médecins inspecteurs, 68 chirurgiens-dentistes inspecteurs et 10 pharmaciens inspecteurs). Grâce à la formation qu’ils ont suivie, les praticiens inspecteurs ont « acquis de nouvelles compétences » qui leur permettront d’améliorer les prestations de soins, a soutenu le ministre. Ils seront habilités à effectuer des visites d’inspection et de contrôle dans tous les établissements de santé publics ou privés après la promulgation des décisions et conformément aux lois et réglementations en vigueur.

Cette deuxième promotion prêtera serment devant le tribunal de Sidi M’hamed (Abane Ramdane) conformément aux dispositions du décret exécutif no 10-77 du 18 février 2010 portant statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps des praticiens médicaux inspecteurs de santé publique.

Par : CHAHINE ASTOUATI