Programmé le 2 novembre prochain sur «Al Jazeera Documentary» : «Larbi Ben M’hidi, le penseur de la Révolution» présenté en avant-première à Alger

Programmé le 2 novembre prochain sur «Al Jazeera Documentary» : «Larbi Ben M’hidi, le penseur de la Révolution» présenté en avant-première à Alger

Écrit par Nadir Kadi

Le film documentaire «Larbi Ben M’hidi, le penseur de la Révolution», réalisé pour le compte de la chaîne de télévision «Al Jazeera Documentary», a été présenté, hier, en avant-première à Alger au siège du quotidien «El Hiwar», avant sa première diffusion sur la chaîne de télévision qatarie, le 2 novembre prochain.

Coproduit par les entreprises de production jordanienne et algérienne « New Sound» et «Média House», le film documentaire «Larbi Ben M’hidi, le penseur de la Révolution», réalisé cette année, a été présenté en avant-première au public algérien au siège d’«El Hiwar», en présence de la sœur du martyr, Drifa Ben M’hidi, d’anciens moudjahidine, ainsi que des médias conviés à la projection.

Le producteur algérien, Mohamed Wali, nous a précisé, hier en marge de la projection, que l’initiative du film «fait suite à une proposition que notre boîte de production algérienne, «Media House», avait soumise à nos partenaires», le financement de la réalisation a, pour sa part, été assuré par la chaîne qui conserve ainsi les droits de diffusion. «El Jazzera conserve l’exclusivité de la diffusion, mais il sera toujours possible dans le futur que les droits soient accordés ou vendus à des chaînes algériennes». Le producteur nous annonce par ailleurs que des traductions, notamment en français, sont déjà prévues entre les partenaires.

Quant au contenu du film documentaire ayant nécessité plus de «six mois de travail», il met en avant, durant 52 minutes, des images d’archives, de courtes reconstitutions, mais surtout les interventions de personnalités telles la sœur du martyr, Drifa Ben M’hidi, l’historien et universitaire Mohamed El Amine Belghit, l’homme politique et ancien membre du Malg Dahou Ould Kablia ou encore de Bachir Derrais, réalisateur du très attendu film biographique «Ben M’hidi» au cœur d’une polémique.

Restant cependant très «classique» dans sa réalisation et sa présentation de faits historiques, généralement connus, une remarque que fera d’ailleurs la sœur du martyr, Drifa Ben M’hidi, à l’issue de la projection, estimant que le film aurait gagné en profondeur en abordant d’autres aspects de la vie et du parcours de l’un des grands symboles de la Révolution algérienne.

Une approche «classique» sans coup d’éclats

En effet, le documentaire est surtout axé autour de l’idée centrale de mettre en avant le caractère consensuel de Ben M’hidi. Le commentaire expliquera ainsi que le militant fut le «sage» de la Révolution algérienne, ou encore, celui qui dépassera les clivages identitaires ou régionalistes. S’attardant, par ailleurs, sur la personnalité de Larbi Ben M’hidi, à la fois homme de terrain et penseur ou «théoricien de la Révolution », qui s’est nourrit des idées de son époque, voulant notamment faire d’Alger «un nouveau Diên Biên Phu».

Le documentaire se concentre autour de cette idée centrale, en mettant en relief les éléments d’une série d’éléments biographiques à l’instar du contexte de la naissance de Ben M’hidi, de son éducation religieuse ainsi que sa jeunesse et ses études à Biskra, tout en mettant en exergue l’impact de son passage parmi les Scouts musulmans.

Est également abordé le développement de sa pensée en faveur de l’indépendance que Ben M’hidi diffusera, entre autres, en tant qu’homme de théâtre. Ainsi que son action de terrain, dès les manifestations qu’il organisera à Biskra à l’occasion du 8 Mai 1945 jusqu’à la Bataille d’Alger, son arrestation et son exécution.

Au final, une intervention du réalisateur et co-auteur du scénario du futur long métrage de fiction sur le martyr, Bachir Derrais, durant ce film documentaire, retiendra l’attention.

Il précise que «Ben M’hidi n’avait pas seulement une vision de la guerre, il avait aussi une réflexion sur ce que serait l’Algérie après le conflit armé. Il avait une conception réfléchie de la société dans l’Algérie indépendante».