Pétrole : Un accord sur le gel de la production à Alger pas nécessairement profitable pour l’OPEP (Goldman Sachs)

Pétrole : Un accord sur le gel de la production à Alger pas nécessairement profitable pour l’OPEP (Goldman Sachs)

ChutePrixPtrole.jpgMoins d’un mois avant la réunion informelle de l’OPEP à Alger, qui doit discuter d’un gel de la production du cartel pour réorienter vers le haut la courbe des prix. Si tout le monde s’accorde à dire qu’un accord est bénéfique pour les pays OPEP, la banque d’affaires américaine Goldman Sachs en doute. Un accord politique entre Ryad et Téhéran serait la solution pour une remontée des prix.

La banque d’affaires américaine Goldman Sachs estime qu’un accord sur le gel de la production de pétrole est possible et pourrait être conclu lors de la réunion informelle des pays OPEP à Alger, en marge du 15eme Forum international de l’Energie. Mais, cet objectif tant recherché, pourrait n’avoir aucun effet positif pour les pays membres de l’OPEP, et pourrait même se retourner contre eux, selon Goldmans Sachs. ‘

’Un accord sur le gel de la production de pétrole entre les membres de l’Opep et d’autres pays producteurs pourrait être conclu dès septembre, lors du Forum international de l’Energie, qui se tiendra à Alger’’, relèvent les experts de la banque américaine. Mais, estiment-ils, il y a un ‘’hic’’, ont-ils mis en garde. Car ‘’si l’accord (de gel de la production, NDLR) débouche sur la hausse ultérieure des prix du baril et qu’il entraîne une intensification des exportations depuis les pays non membres de l’Opep, celui-ci risque d’être contreproductif pour l’organisation’’, affirment les experts de Gldman Sachs dans un rapport repris par les agences de presse.

Un accord politique plutôt qu’un gel de la production

Même en cas d’accord sur un gel de la production, il y a le conflit entre l’Arabie saoudite et l’Iran qui pourrait tout faire capoter et entraîner la situation vers la case de départ. Car ‘’dans le même temps, il est peu probable que l’Arabie saoudite et l’Iran acceptent tous les deux le gel de la production’’, estiment les experts de la banque d’affaires américaine. Dès lors, pour Goldman Sachs, une amélioration des relations politiques entre Ryadh et Téhéran serait plus bénéfique et avantageuse pour l’OPEP et le marché pétrolier, qu’un simple gel de la production, qui bénéficiera aux pays non-Opep. « Une amélioration des relations entre les parties en conflit serait plus avantageuse pour rétablir l’équilibre pétrolier que le gel du niveau de la production au sein de l’Opep, suite auquel la production sera maintenue à un niveau record », expliquent les experts de la banque américaine. Le président de l’OPEP, le Qatari Mohammed Ben Saleh Al-Sada, avait estimé, en annonçant la tenue d’une réunion informelle des pays membres en marge du Forum international de l’énergie les 27 et 28 septembre prochains à Alger, que les cours du brut devraient remonter aux 3eme et 4eme trimestres 2016.