Nouveau texte pour encadrer la production et la commercialisation du café

Nouveau texte pour encadrer la production et la commercialisation du café

ALGER – Le gouvernement a adopté récemment un décret exécutif encadrant la production et la commercialisation du café, a appris l’APS auprès de responsables du ministère du Commerce.

Ces nouvelles mesures interviennent suite aux résultats d’une enquête menée par le ministère du Commerce qui a révélé plusieurs infractions dans la production et la commercialisation du café dont la présence du sucre dans le café moulu et le non respect des proportions de sucre ajouté dans le produit Torrefacto, expliquent les mêmes responsables.

Ainsi, ce décret exécutif, qui porte sur les caractéristiques de ce type de café ainsi que les conditions et modalités de sa mise à la consommation, fixe à 3% au maximum, au lieu de 5% jusqu’à maintenant, les proportions tolérées en sucre ou en caramel ou en amidon dans la composition du café  torréfié au sucre, précise la même source.

Abrogeant le décret 92-30 relatif aux spécifications et à la présentation des cafés, le nouveau texte interdit clairement la torréfaction du café vert avec du sucre ajouté et fixe sa teneur en eau ou en humidité à un taux inférieur à 12,5%.

Les dispositions de ce règlement autorisent, pour les cafés torréfiés, décaféinés ou non, certaines opérations comme le mélange de cafés d’espèces (Arabica et Robusta) ou de provenances différentes (Vietnam, Indonésie, Inde…).

Elles autorisent également le mélange des cafés avec les succédanés ainsi que le mélange d’extrait de café et de succédanés à condition que la dénomination du produit ne contienne pas le mot « café » et que celui-ci figure uniquement dans la partie composition de l’emballage.

Il s’agit également de l’autorisation d’enrober les graines de café avec une matière inoffensive, non hygroscopique, à condition que la nature d’enrobage et sa proportion soient mentionnées sur l’emballage.

Les opérateurs doivent, selon le même décret, fixer des valeurs indicatives ou les taux tolérés pour la substance toxique « acrylamide » pour réduire le taux d’exposition à cette substance.

Ils doivent également prendre en charge les nouvelles gammes de cafés ou les dérivés de café tel que le café décaféiné, café soluble, café instantané, café aromatisé, café moulu aux épices et les extraits de café.

Le texte prévoit l’extension du champ d’application des cafés qui couvrira, ainsi, à l’avenir toute dénomination contenant soit le mot café, soit un dérivé de ce mot, soit le mot d’une espèce ou d’une variété de ces espèces.

Il réserve la dénomination café sans qualification au café torréfié, et café-boisson obtenu à partir d’eau potable et du café torréfié.

Les intervenants dans le processus de mise à la consommation du café doivent se conformer aux dispositions de ce décret dans un délai de six mois à compter de sa date de publication au Journal officiel.