Mostaganem: Un agriculteur confirme l’utilisation de pesticides dangereux

Mostaganem: Un agriculteur confirme l’utilisation de pesticides dangereux

M. Krelifa Mohamed, un agriculteur dans la région de Aïn Tedelès, a réagi suite aux derniers soubresauts concernant la présence de pesticides dans les fruits et légumes écoulés dans nos marchés.

«Faut pas se le cacher, la plupart des fruits et légumes sont traités avec des produits phytosanitaires et en surdosage. En Algérie, il est vrai que les produits phytosanitaires apparaissent dans pas mal de fruits et légumes et la plupart des fellahs continuent à utiliser des molécules interdites. Les sociétés détentrices d’agrément de ventes de pesticides et des engrais font souvent appel à des rabatteurs moyennant une commission sur les ventes et qui se présentent en qualité d’ingénieurs agronomes pour proposer aux agriculteurs leurs produits  souvent périmés à des prix avantageux avec des facilités de paiement.

Certains fellahs crédules acceptent le deal, croyant faire une bonne affaire mais deviennent par la suite otages de ce subterfuge en payant rubis sur l’ongle le crédit consenti.

Après la récolte, ce même rabatteur exige du fellah une commission de 20 000 DA à l’hectare pour services rendus pour lui avoir permis de réaliser une surproduction et à laquelle ce fellah souscrit favorablement. De par mon métier d’agriculteur, je connais bien les fellahs qui, pour faire doubler voire même tripler leur production, utilisent une forte concentration de pesticides sachant que ces dits produits sont phyto-toxiques. Cela est aussi néfaste pour les pesticides de synthèse dont l’effet sur l’environnement est souvent redoutable.

C’est du pareil au même pour les engrais car si les fellahs dépassent la dose recommandée, ils brûlent la racine des végétaux et la récolte est compromise. Enfin je lance un appel aux autorités concernées pour mettre fin à ses fourberies qui rendent moins fertiles nos terres et surtout d’arrêter ces charognards qui nuisent à la santé des consommateurs».

Deux enfants périssent noyés dans un bassin d’irrigation

L’été est là et l’inconscience des parents aussi. On continue, malheureusement, de compter en pareille période les morts par noyade en mer, barrages et bassins, pour faire trempette. Deux enfants, âgés seulement de 2 et 3 années, ont perdu la vie mardi au douar El Kechaïria dans la commune de Souaflias, en se noyant dans un bassin servant à l’irrigation des terres agricoles, a-t-on appris de sources concordantes. Selon les renseignements fournis, les deux enfants ont échappé à la vigilance de leurs parents pour fuir la canicule qui sévit ces derniers jours pour prendre le risque de se jeter dans l’eau, et ce fut le drame. Les secours alertés se sont rendus immédiatement sur les lieux où le décès de ces deux enfants a été constaté. La gendarmerie a ouvert une enquête pour élucider les circonstances exactes de cet accident.

A. B