Lutte contre le trafic de drogue: Le nouveau front de l’armée

Lutte contre le trafic de drogue: Le nouveau front de l’armée

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La saisie, par l’Armée algérienne, des 701 quintaux de cocaïne prouve, encore une fois, que cette glorieuse armée est au service du peuple dans toutes les circonstances.

Quels sont les desseins réels de l’importateur des 701 quintaux de cocaïne dissimulés dans le conteneur chargé de la viande surgelée provenant du Brésil? Pour le moment, toutes les informations, pour les besoins de l’enquête, ne filtrent pas des murs des bureaux des enquêteurs investissant davantage le terrain pour tirer au clair une telle affaire peu ordinaire. Cependant, le fait est présentement là. Autrement, il n’y a pas de fumée sans feu.

Le trafic de drogue est indissociable du terrorisme même après l’avoir vaincu militairement et politiquement. Ces deux phénomènes, contre lesquels tous les fronts les combattant sont en place, constituent une véritable menace pour la stabilité.

Les différents communiqués diffusés, ces dernières années, par le ministère de la Défense nationale, sont plus que révélateurs d’une relation très étroite liant les deux actes hautement criminels: le terrorisme et le trafic de drogue.

La meilleure preuve est l’opération réussie qui a été menée, en fin de semaine, par les Forces armées algériennes (gardes-côtes et la Gendarmerie nationale) dans les eaux territoriales algériennes. Cette offensive a abouti à la saisie de quoi empoisonner toute une nation:

701 quintaux de cocaïne dont le point de débarquement ciblé n’est autre que le quai du port d’Oran. Cette opération d’envergure constitue un signe avant-coureur annonçant que le phénomène, rampant, est passé à la vitesse supérieure pour prendre des allures déstabilisantes, voire plus: ravageurs. Il s’agit là d’un nouveau front de bataille interpellant plus d’un à faire preuve de vigilance, mais aussi de prise de conscience du devoir national en faisant face à ce phénomène destructeur, tout comme l’a été l’Algérie durant les années 1990 en faisant face au terrorisme barbare.

Une guerre, faut-il le rappeler qui a été menée par ll’Algérie en solo et parfois même contre la complaisance de certaines chancelleries étrangères qui, au mieux jouaient le rôle de spectateurs devant un peuple algérien dans la douleur. A cette époque, l’Algérie n’a, dans tous les concerts mondiaux, pas cessé de mettre en garde la communauté internationale l’invitant à prendre leurs dispositions s’imposant pour se protéger contre le terrorisme en s’associant dans la lutte lancée à son encontre. Souvenons-nous-en, plus d’une capitale européenne a servi de lieu de repli et de bases arrières à ces semeurs de l’horrible horreur. Il aura fallu l’avènement du 11 septembre pour que les consciences des politiciens soient bousculées, pour se réveiller et réaliser l’existence de cette hydre monstrueuse avant de se mettre à la besogne en contrecarrant ce fléau aux ramifications mondiales. Pourtant, l’Algérie n’a jamais été à l’écart des événements fâcheux sévissant dans toutes les situations, et frappant les pays composant ce globe. La saisie, par l’Armée algérienne, des 701 quintaux de cocaïne prouve, encore une fois, que cette glorieuse armée du peuple est au service du peuple dans toutes les circonstances et sans répit. Cette armée, forte de sa longue expérience dans la lutte contre le terrorisme, a, dans sa stratégie défensive, anticipé tous les évènements en prenant en compte l’ensemble des mutations mondiales.

D’ailleurs, la saisie spectaculaire de la fin de la semaine dernière est survenue alors que le plus grand pays infesté par les cartels spécialisés dans ce trafic, multiplie ses appels quant à doubler d’efforts pour stopper ce phénomène, la Colombie. Le dernier en date remonte à la dernière Assemblée générale des Nations unies.

«Le trafic de drogue est la principale menace à la paix, souvenons-nous-en», a affirmé le président colombien Juan Manuel Santos. Lors de son discours, il a appelé à repenser la lutte mondiale contre ce fléau. «Si nous voulons protéger la paix en Colombie, dans la région et dans le monde, nous devons changer de stratégie face au problème de la drogue», a-t-il plaidé. Lors des travaux de cette Assemblée générale, le président colombien a appelé également à la «coresponsabilité», à travailler pour réduire la demande et à punir les organisations criminelles transnationales». «A défaut, il y aura davantage d’arrestations, plus de morts et davantage de mafias plus fortes», a-t-il averti.