l’Usine Renault en Algérie est en avance dans ses objectifs de production

l’Usine Renault en Algérie est en avance dans ses objectifs de production

articles-Renault_Algerie_Production_702801042.jpgLe projet automobile de Renault en Algérie est en avance par rapport à son plan initial avec la sortie officielle du second modèle assemblé dans l’usine de Renault Algérie Production, à savoir la Dacia Sandero Stepway.

Inauguré fin 2014, l’usine de Renault en Algérie a entamé son activité avec le montage de la première voiture made in bladi, la Renault Symbol. Aujourd’hui et après un processus bien huilé, Renault Algérie Production annonce officiellement la sortie des chaines de montage de l’usine de Oued Tlelat d’un second modèle de marque Dacia, il s’agit de la Sandero Stepway dans sa version Extrême.

Une seule chaîne de montage pour Symbol et Sandero

A la faveur d’une visite guidée de l’usine de Renault de Oued Tlelat à Oran sous la houlette de son Président Directeur Général, Bernard Sonilhak, il a été question du processus d’assemblage de la nouvelle Sandero Stepway Made In Bladi qui obéit à l’instar de la Symbol, à des règles et normes de sécurité très strictes dictées par la charte du constructeur au losange. Cette usine profite d’une superficie globale de 150 hectares dont 12 hectares sont exploités pour établir une chaîne de montage avec une zone de contrôle de qualité, bancs d’essais, espace de stockage, direction générale, cantine…Avec l’arrivée de la Sandero Stepway made in bladi, le PDG de la RAP indique que quelques aménagements ont été apportés notamment en terme d’espaces supplémentaires alloués pour le stockage de composants dédiés à l’assemblage des véhicules, pour le stockage des véhicules, une cuve pour le carburant diésel..

Le taux d’intégration annoncé sera de 30% à l’horizon 2017 avec pas moins de 50 000 unités assemblées dans la même chaine de montage. Selon M. Guillaume Josselin, Directeur Générale de Renault Algérie, la répartition en termes d’unités assemblées par rapport aux deux modèles sera fixée en fonction de la demande du marché. Il assure toute fois que l’usine fonctionne à plein régime après l’entrée en service d’une troisième équipe en Mai dernier avec une cadence d’assemblage de 10 voitures par heure. En effet, à la fin 2016, l’usine de Renault d’Oran comptera 796 collaborateurs, loin des 250 employés recensés au démarrage de l’activité en 2014.

La sous-traitance se met en place

Les entreprises sous traitantes de l’usine de Renault de Oued Tlelat seront dès 2017 au nombre de cinq opérant dans divers domaines d’activités qui vont alimenter l’usine. Aujourd’hui, la RAP détient quatre partenariats avec des sociétés de sous traitantes. Il s’agit de Joktal pour les pièces injections plastiques, Martur Algérie pour la sellerie (Sièges), Sitel pour la collection de câblages et Sarel pour les pièces de plastiques.

Lors du point de presse animé au siège de la RAP, M. Sonilhak annonce l’arrivée d’un nouveau partenaire dès 2017, du nom du Groupe Hasnaoui, qui fournira l’usine les garnitures de pavillon et les tapis. La sous-traitance et l’intégration locale prend forme aujourd’hui en Algérie à travers ces entreprises qui accompagnent le développement de l’industrie automobile dans notre pays. Il faut dire que ces dernières jouent un rôle pivot en étant les fournisseurs en équipements divers qui sont intégrés, ou qui font partie des pièces composants les voitures assemblées dans notre pays. Cette accompagnement permettra à la fois de diminuer les importations des différents composants automobiles en les fabricants en local, mais aussi créer des centaines voir des milliers de postes d’empois. D’ailleurs, sur ce chapitre, il est annoncé du coté de Renault que pas moins de 2500 personnes travaillent aujourd’hui d’une manière direct ou indirect autour du projet de la RAP.

Un processus d’assemblage déjà vu

L’unique chaîne de montage qui équipe aujourd’hui l’usine permet d’assembler dix voitures par heure (Symbol et Sandero Stepway), deux modèles qui disposent d’une même plateforme. Dans le détail, la chaîne accueille en premier la carcasse de la voiture dépourvue des portières avec à l’intérieur des bacs qui comportent une partie du câblage et les éléments qui composent le véhicule. Aussitôt arrivée sur la chaîne, une équipe s’active pour installer les traverses, les pédaliers, les aérateurs et le tableau de bord avec toute la partie du câblage, une opération qui nécessite de la concentration et de la maîtrise. Aussitôt terminé, une autre équipe s’occupe du montage des éléments qui composent le tableau de bord pour entamer après la pose du pare-brise et de la lunette arrière.

Au fur et à mesure que la chaîne avance, d’autres personnes sont sur leurs postes pour le montage d’éléments aussi importants que nécessaire à savoir toute la ligne d’échappements ainsi que les trains avant et arrière ceci afin d’entamer l’étape dite de « mariage » de la partie sous caisse; moteurs, amortisseurs, boite à vitesse, radiateur…au reste de la coque. Sur cette partie, la (presque) voiture est soulevée automatiquement pour permettre aux équipes de travailler dans de bonnes conditions sans pour autant fournir trop d’efforts, avec un maximum de sécurité. Par la suite, les techniciens composés d’hommes et de femmes s’attaquent à la partie installation de pneumatique, boucliers, projecteurs, batterie et toute la sellerie, pour enfin remonter les portières qui sont déjà sur place acheminées sur chariot vers le poste dédié à cette tâche. Le volant et la partie électronique dont le GPS peuvent désormais être installés pour laisser place aux hommes qui doivent désormais effectuer le remplissage des différents liquides qui composent le moteur.

Une fois le montage terminé et au bout de la chaîne, une première vérification est réalisée par un responsable de l’équipe de montage pour détecter d’éventuels anomalies à la fois sur la caisse ou dans l’habitacle là ou le client pourra détecter une anomalie par lui-même et de visu. La vérification de la partie moteur, l’électronique…une étape pour laquelle M. Sonilhak dira que les équipes de contrôle de Renault sont intransigeantes. « Les contrôles se font sur plusieurs niveaux, et tout est pris en considération, de la petite anomalie au défaut qui peut engendrer l’immobilisation du véhicule.

Une fois le quitus obtenu par la première équipe de contrôle, le véhicule s’offre un réglage au niveau du parallélisme, des projecteurs et une vérification du niveau de gonflage des pneus avant de rouler quelques mètres sur une zone griffée pour tester les vibrations, ce qui ouvre le chemin à un test de roulage plus poussé sur un banc d’essai qui permet un passage des cinq rapports poussant le moteur jusqu’à 100 km/h.

Renault Algérie Production ne badine pas avec la qualité et la sécurité, l’usine d’Oran dispose d’une zone pour tester les véhicules dans des conditions réelles sur une piste d’essai située à l’extérieur du bâtiment d’assemblage. Une fois sur le circuit, les véhicules traversent des zones boueuses, cabossées avec nids de poules, effectuent différentes manœuvres pour tester la stabilité du véhicule, simuler des montées et des descentes de degrés différents…

La Sandero Stepway Made In Bladi s’offre une dernière inspection, un bain pour tester l’étanchéité, ultime et dernier contrôle qui permettra enfin à la voiture d’obtenir son extrait de naissance pour être ensuite transférée au parc dans l’attente de l’acheminement vers un des distributeurs de Renault Algérie pour commercialisation.

Enfin, il est à noter que lors de notre visite, M.Guillaume Josselin, directeur général de Renault Algérie nous a assuré qu’une nouvelle chaîne de montage est à l’étude afin d’anticiper les besoins du marché suite à la sensible baisse des importations automobiles. Il dira que cette situation est une opportunité pour la marque au losange de renforcer sa domination du marché en répondant aux besoins des Algériens en matière d’acquisition de véhicules neufs.