L’interdiction de la projection du film “Fragments de rêves” est purement professionnelle

L’interdiction de la projection du film “Fragments de rêves” est purement professionnelle

 ALGER- Le ministre de la Culture, Azeddine Mihoubi a déclaré, samedi, que l’interdiction de la projection du film « Fragments de rêves » de Bahia Bencheikh El Fegoun, lors de la 16e édition des Rencontres cinématographiques de Bejaïa (RCB) est « purement professionnelle et non une censure ».

En marge d’une cérémonie en hommage à Mahmoud Derouiche au Palais de la Culture à Alger, le ministre a indiqué que cette question était « purement professionnelle et non une censure », indiquant que la commission de visionnage qui a visionné 22 films et émis des réserves quant à la projection de ce film, rendra public prochainement un communiqué pour justifier sa décision.

Les organisateurs de cette 16e édition avaient annoncé, jeudi soir, l’arrêt des RCB pour protester contre l’interdiction de la projection du film par la commission de visionnage.

D’une durée de 75 mn, le film passe en revue l’action du mouvement associatif et de la société civile.

« La commission a pris cette décision en toute conscience et responsabilité et nous devons respecter les lois. Il ne s’agit pas là d’une censure, d’autant que chaque pays dispose d’une commission de visionnage », a estimé le ministre de la Culture. « Nous soutenons la libre créativité mais certaines questions exigent qu’on les traite en toute conscience », a-t-il dit.

Ce film documentaire a eu recours à plusieurs déclarations et vidéos publiées sur You Tube, a-t-il indiqué, précisant que « Fragments de rêves » porte sur la protestation et le sentiment de mécontentement en Algérie et dans d’autres pays. Ainsi, la commission de visionnage n’a pas délivré de visa pour la projection de ce film.

La commission visionne tout au long de l’année les films devant être projetés et émet des observations, a expliqué le ministre, ajoutant que les commissions de visionnage existent dans tous les pays même les grandes démocraties.

Concernant la décision des organisateurs des Rencontres cinématographiques de Bejaïa d’arrêter cette manifestation, M. Mihoubi a déclaré « au contraire, nous appelons les organisateurs à poursuivre leur action, sans oublier qu’il y a des lois que nous devons respecter », soulignant que la  projection de films algériens dans d’autres pays obéit également à des règles.