L’etau se resserre autour des trafiquants de produits pyrotechniques, Un Mawlid moins explosif ?

L’etau se resserre autour des trafiquants de produits pyrotechniques, Un Mawlid moins explosif ?

Samedi 3 décembre. 14h. Marché de la rue Amar-Ali (ex-Djamaâ Lihoud), dans La Casbah d’Alger, plaque tournante de la vente des produits pyrotechniques. Devant les étals de pétards, de nombreux acheteurs : des jeunes, des moins jeunes, des femmes accompagnées de leurs enfants. Ils ont l’embarras du choix : « Mergaza », « Chitana », « Boumba », « TNT », « Double Bombe », « Triple Bombe », grenades, « Zerbout », « Ronaldo », « la Tueuse », « Zidane », pétards-missiles… De quoi « fêter » le Mawlid avec beaucoup de bruit.

Dans ces lieux, particuliers et grossistes viennent faire leurs emplettes. « Cela vous fera 34.000 DA », lance un vendeur à son client. « Nous vendons au prix de gros. Les prix sont très raisonnables même si cette année nous n’avons pas beaucoup de choix, la marchandise nous parvient difficilement », souligne le vendeur, relevant que les produits exposés sont ceux de l’année dernière. Et à son voisin d’enchaîner : « La saisie spectaculaire de produits pyrotechniques ici à Djamaâ Lihoud dans un entrepôt est à l’origine de cette situation. » Selon lui, la descente de la police fait suite à l’agression d’un supporter du MC d’Alger par un « Signal » au stade 5-Juillet et l’arrestation du fournisseur. Conséquence : les étals disposés auparavant en enfilade le long de la rue sont moins nombreux. En dépit de cette situation, la demande reste forte, notamment à l’approche de la fête du Mouloud. Des files d’attente se forment devant les étals. Ici, on vient généralement pour les nouveautés et surtout pour les pétards qui détonent fort. Fatiha est venue de Boufarik accompagnée de ses trois enfants. « Je viens chaque année pour l’ambiance particulière de ce marché. On sent le Mouloud et je suis venue pour acheter des pétards et des bougies pour les enfants, car ici, nous avons largement le choix. » Cette mère de famille confie dépenser pas moins de 5.000 DA faire plaisir à ses enfants. Son fils aîné, âgé de 10 ans, insistait pour l’achat d’une « Bombe » à 1.200 DA la boîte. A quelques mètres, deux adolescents, venus de Baraki, cartables sur le dos, négociaient les prix de la « Double Bombe ».

Des « Bombes » pour aguerrir mon fils

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