Les Japonais connaissent l’Emir Abdelkader travers leurs manuels scolaires

Les Japonais connaissent l’Emir Abdelkader travers leurs manuels scolaires

MASCARA- Les japonais connaissent l’Emir Abdelkader en tant qu’héros de la résistance populaire algérienne car, il figure dans les manuels scolaires depuis des dizaines d’années, a précisé le Professeur d’histoire à l’université de Sophia à Tokyo, Kisaichi Masatochi.

« Les manuels scolaires japonais évoquent l’Emir Abdelkader et son combat.

De ce fait, les japonais connaissent cette personnalité en tant qu’héros de la résistance populaire algérienne contre l’occupant français », a indiqué à l’APS, Kisaichi Masatochi, en marge du colloque international « l’Emir Abdelkader entre les deux rives », ouvert mardi à l’université de Mascara.

Le même universitaire a précisé que les manuels scolaires japonais définissent l’Emir comme « figure emblématique de la résistance algérienne au 19ème siècle et fondateur de l’Etat Algérien moderne ».

« Il était l’homme qui a tenu tête, durant 17 ans (1830-1847), à l’armée française, l’une des plus grandes et des plus anciennes armées du monde.

Avec sa résistance héroïque contre l’occupant français, l’Emir a donné des leçons de courage et de bravoure aux peuples du monde », poursuit M. Masatochi.

« Les manuels scolaires japonais rapportent que le courage de cet homme a été reconnu même par ceux qui l’ont combattu, non seulement pour ses qualités de guerrier et de stratège mais aussi pour sa grandeur morale et son humanisme », a-t-il encore ajouté.

L’universitaire japonais a, par ailleurs, relevé qu’il existe très peu d’écrits et d’études au Japon sur ce grand résistant. « Il existe environ une centaine de thèses de fin d’études dans les universités japonaises, et quelques études sur +l’invasion française de l’Algérie et la résistance d’Abdelkader+ (1983) par Kisaichi Masatochi, et +La nation chrétienne selon l’Emir Abdelkader+ de Yuko Tochibori, et deux traductions du traité de la Tafna, et du livre Kitab Al-Mawakif fi al-tasawouf », a fait savoir le même universitaire