“L’effet boomerang de l’histoire”, de Benatia Abderruhmane :Haro sur les falsificateurs de l’Histoire

“L’effet boomerang de l’histoire”, de Benatia Abderruhmane :Haro sur les falsificateurs de l’Histoire

Franchir la s’qifa d’El-Idjtihad, c’est aller au-devant de l’histoire ! Celle des peuples telle que burinée sur les décombres de l’ancienne médina punique de Carthage. Et de là, jusqu’à la ville éternelle qu’avaient bâtie les légendaires Romulus et Rémus, ces bâtisseurs de Rome qui étaient aussi les enfants de lait, de la louve ! Seulement, “tout n’est pas aussi juste que ça, du fait que beaucoup d’auteurs (tant anciens que contemporains) admettent que plusieurs siècles avant la fondation de Rome, avant même celle de Carthage, existait un grand État ibéro-berbère (ou Ligure) qui arrivait jusqu’en Baltique.

Les Phéniciens/Cananéens connaissaient également cette mer, sur les côtes de laquelle ils récoltaient l’ambre ; leurs congénères, les Ligures, en faisaient autant, ce qui leur avait valu la dénomination d’Ambrons”, a tôt fait de rectifier Benatia Abderruhmane, venu présenter son livre L’effet boomerang de l’histoire! Mais, pourquoi l’effet boomerang ? “C’est une autre occultation de l’histoire !

Tous les dictionnaires et encyclopédies parlent de l’origine australienne de ce terme, mais ne disent, à aucun moment, que cette arme de jet était utilisée en Afrique du Nord à une haute époque, et donc que le mot boomerang pourrait posséder une étymologie libyco-berbérique. Les Libyens armés de flèches et de boomerangs, apparaissent sur les représentations figurées à l’intérieur des pyramides de Sakkara en Égypte”, lit-on à la page 23. Quant à l’expression “effet boomerang”, “celle-ci est employée quand on parle d’un acte d’hostilité qui nuit à son auteur. Cette expression reflète bien l’action de certains historiens ou d’autres auteurs et acteurs qui, chargé d’écrire (ou de faire) l’histoire, la dénaturent, la déforment ou la falsifient”, apprécie-t-on en quatrième de couverture. À ce sujet, les initiales de l’Algérie sont gravées au cœur de l’olivier, cet arbre de l’histoire sans fin de l’humanité.: “C’est le cas d’un nom de pays controuvé (inventé) : dans un ouvrage précédent, nous avions proposé de remplacer le nom de pays, “L’Algérie” – baptisé ainsi par les Français, appellation qui ne ressemble ni de près ni de loin à celle originale – par (la) Jazaérie ; les habitants seront dénommés ainsi Jazaéris (au singulier Jazaéri) ; la capitale Jazaér et ses concitoyens, Jazaérois ; et ce en conformité avec le nom arabe authentique,” lit-on à la page 17.

Donc, et de deux choses l’une, ou on reste des heures à écouter Benatia Abderruhmane, ou on feuillette sa pile livresque rangée au coin d’une table muséale. Alors, et l’un dans l’autre, il nous faut un capital temps qu’on n’a malheureusement pas. C’est dire qu’il faudrait plus qu’une séance de dédicaces pour découvrir d’abord l’auteur puis le rédacteur de l’essai L’effet boomerang de l’histoire, paru aux éditions Houma. D’où l’exigence que l’ouvrage soit présent dans les établissements scolaires.