Le festival du rai sera maintenu à Sidi Bel-Abbès

Le festival du rai sera maintenu à Sidi Bel-Abbès

790ff9e643fd65911d66f642c6eadbf5_L.jpgSIDI BEL-ABBES – Le festival du rai sera maintenu à Sidi Bel-Abbès et organisé à la date que fixera le nouveau commissariat, a affirmé dimanche à Sidi Bel-Abbès le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi, soulignant que cette manifestation culturelle importante bénéficie du soutien de son département ministériel.

Animant une conférence de presse en marge de sa visite dans la wilaya, le ministre a déclaré que la chanson rai représente fait partie du patrimoine de la région, ajoutant qu’un dossier a été déposé au niveau de l’UNESCO pour son classement en tant qu’art algérien populaire dans le cadre de la stratégie de l’Etat algérien de préserver son patrimoine.

« Nous sommes en phase de réduire le nombre de festivals similaires qui se répètent », a-t-il souligné, expliquant qu’il est opportun d’organiser de tels festivals à tour de rôle dans le cadre de leur restructuration sur le plan financier, de la révision de leur date, du nombre de participants et de les confier à des professionnels spécialistes.

Abordant le 4ème art, le ministre a salué le théâtre de Sidi Bel-Abbès qui présente continuellement de nombreuses œuvres, surtout qu’il s’intéresse à la catégorie des handicapés qui ont excellé dans leur interprétation d’une œuvre raffinée avec un langage distingué. « Une expérience unique en son genre qui met en valeur la diversité de l’interprétation et nécessite tout notre soutien et encouragement », a-t-il déclaré.

Azzeddine Mihoubi a assisté, au théâtre régional de Sidi Bel-Abbès, à la représentation de la pièce « El Malik oudib » (Le roi Oedipe) de Toufik Hakim par des artistes handicapées.

Il a appelé à créer un système culturel national homogène donnant la priorité aux textes inspirés du patrimoine algérien par des auteurs algériens, tout en annonçant que la priorité de financement sera accordée aux œuvres adaptées de textes littéraires algériens.

Pour ce qui est de l’archive cinématographique, le ministre a annoncé la numérisation de 14 films algériens, ajoutant qu’il a été procédé à la numérisation de l’œuvre « Tahia Ya Didou » dans une initiative pour préserver le legs et la mémoire du cinéma algérien.

M. Mihoubi a indiqué, d’autre part, que dans le cadre d’une vaste opération de réaménagement des salles de cinéma, plus de 80 salles ont fait peau neuve au niveau national et sont prêtes à l’exploitation, insistant sur la nécessité de leur gestion par des cadres compétents.

A propos du classement du patrimoine immatériel, le ministre a déclaré qu’il reste un grand travail à faire au niveau local comme premier et ensuite au niveau national, valorisant dans ce cadre ce que recèle la wilaya de Sidi Bel-Abbès comme legs matériel, à l’instar d’anciens ksours nécessitant un recensement et un  classement pour leur préservation.

Il a également indiqué que la wilaya compte plus de 52 bibliothèques communales qui peuvent être mises à la disposition des élèves en leur établissant des cartes d’abonnement à titre gracieux en vue de renforcer la lecture chez la population scolaire des trois paliers et en les encadrant par des spécialistes tout en impliquant des associations locales.

Le ministre a inspecté, dans le cadre de sa visite, deux projets de réalisation d’une bibliothèque communale à Hassi Dahou et d’un siège de la direction de la culture.

Il a aussi visité la bibliothèque principale de lecture publique « Kebbati Mohamed » au chef-lieu de wilaya et les salles de cinéma « Tessala » et « Amarna », ainsi que le musée agricole situé au siège du rectorat de l’université « Djillali Liabès ».