Le cinéaste Mourad Bouchouchi enterré à Thiais, près de Paris

Le cinéaste Mourad Bouchouchi enterré à Thiais, près de Paris

PARIS – Le cinéaste Mourad Bouchouchi, décédé dimanche à l’âge de 80 ans des suites d’une longue maladie dans un hôpital parisien, a été enterré lundi au cimetière parisien de Thiais (Val-de-Marne).

Une foule nombreuse, constituée essentiellement de sa famille, ses proches, amis, artistes, représentants du Centre culturel algérien (CCA) de Paris et un membre de l’ambassade d’Algérie en France, est venue l’accompagner dans sa dernière demeure. Le défunt a été enterré dans le carré musulman du cimetière.

Mourad Bouchouchi, né à Kherrata (Béjaïa) en 1938, ancien moudjahid durant la guerre de libération en sa qualité de lieutenant de l’Armée de libération nationale (ALN), au cours de laquelle il a activé dans la zone autonome d’Alger, jusqu’à son arrestation. A l’indépendance, il a été parmi les personnes ayant contribué à la création, en 1963, du Centre national de la cinématographie algérien (CNCA).

Il avait occupé, durant les années 1960 et 1970, les fonctions de directeur de l’audiovisuel au ministère de la Culture, avant de s’installer en France, au début des années 1980, où il est considéré comme l’un des pionniers du Centre culturel algérien de Paris où il a travaillé de 19983 à 2009, avant de faire valoir ses droits à la retraite.

Au sein de cette institution algérienne, il était le responsable de toutes les activités audiovisuelles, tout en s’occupant des expositions, de la cinémathèque et de la programmation. Il était à l’origine de la création du fonds audiovisuels du CCA.

Sur le plan cinématographique, Mourad Bouchouchi est connu pour le scénario du long métrage algérien « Une si jeune paix » (1965), coécrit avec le comédien, réalisateur et écrivain Jacques Charby (1929-2006) en plus du scénario du film « Le puits » (2016) de Lotfi Bouchouchi, son neveu, écrit par Yacine Belhadj sur la base d’une de ses nouvelles.

Il a également dirigé des productions comme « Elise ou la vraie vie » (1969) du réalisateur français Michel Drach et « Z » (1969) de Costa-Gavras.