La sardine, « le poisson du pauvre », inaccessible pour le consommateur

La sardine, « le poisson du pauvre », inaccessible pour le consommateur

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Le poisson n’a pas la cote auprès des consommateurs algériens. Une hausse des prix jamais égalée a été enregistrée ces derniers mois, avec une moyenne de 600 DA/kg pour la sardine autrefois connu, pour être le poisson du pauvre.

On est en droit de s’interroger sur les raisons de l’envol des prix du poisson quand on sait que la production halieutique a été appréciable, selon les connaisseurs du domaine. Le prix de la sardine, qui a connu une baisse sensible il y a quelques mois, a atteint de nouveau la barre des 500 DA, poussant les consommateurs à se rabattre sur le poulet, cédé à partir de 370 DA le kilo.

« Je considère que 600 DA c’est très cher payé pour un kilogramme de sardines. A ce prix-là, je préfère acheter un poulet », commente un père de famille, qui aime toutefois faire un tour dans les marchés de poisson d’Alger.

En fait, les prix des poissons, notamment le poisson blanc, ont augmenté depuis plusieurs années, avec une moyenne de 1 500 DA pour le merlan, alors que les fruits de mer et autres crustacés restent inabordables avec 2 700 DA/kg en moyenne pour la crevette rouge par exemple.

« Il y a du poisson au marché mais c’est très cher », lance Sid-Ahmed, rencontré à la poissonnerie du marché Clauzel. « Avant, il y en avait pour tous les goûts et toutes les bourses, mais ces dernières années, le prix de la sardine a flambé », se désole notre interlocuteur.

« A 600 DA/kg, la sardine n’est plus à la portée des familles à faible revenu », a confié une mère de famille habituée à faire ses achats dans ce marché. « Pour faire face à cette situation, on se rabat sur les poissons surgelés, disponibles à profusion même si leurs prix ont également connu une hausse sensible ces derniers jours », ajoute-t-elle.

Les vendeurs de poisson imputent la hausse des prix à la période de repos biologique, fixée cette année du 1er mai au 31 août, alors que d’autres l’expliquent par le nombre élevé de revendeurs. Les quantités de poissons pêchés passent par 3 sinon 4 revendeurs avant d’atteindre le marché de détail. Cependant, ces arguments ne sont pas valables vu qu’une hausse des prix est également enregistrée en d’autres périodes de l’année.