La hausse des prix du poulet et des œufs perdure

La hausse des prix du poulet et des œufs perdure

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Les prix du poulet et des œufs connaissent depuis plus de deux semaines une nouvelle hausse. Le kilo cette viande est devenu plus cher, au grand dam des ménages à faible revenu.

Il oscille entre 370 et 390 DA le kilogramme en l’espace de quelques jours, alors qu’il ne dépassait pas les 280 DA. Soit une augmentation variant de 20 à 25%.

Par ailleurs, le prix de l’œuf varie entre 13 DA et 14 DA chez les commerçants et même à 15 DA chez d’autres. Ainsi, la plaquette d’œufs de 30 unités dépasse le seuil de plus de 350 DA. Alors qu’il coûtait il y a quelques jours 10 DA, le prix de l’œuf a doublé jusqu’à 15 DA.

S’agit-il d’une pénurie du produit ou d’un effet de la spéculation ? Un sentiment de colère et de ras-le-bol est affiché par le citoyen algérien qui ne sait plus où donner de la tête.

Son porte-monnaie est soumis à rude épreuve ; après la flambée des prix des fruits et légumes, voilà que les prix de la viande blanche s’envolent.

Une hausse qui, apparemment, n’a pas fait réagir les autorités concernées, notamment, le ministère du Commerce, en charge du contrôle et de la régulation du marché.

Chacun donne son argument et les consommateurs sont livrés à eux-mêmes. Les marchands affirment que la hausse est liée directement à la faible production. Les aviculteurs pour leur part, l’amputent à l’envolée des aliments de bétail. Ces prix excessifs seront maintenus, et pourront grimper jusqu’à 450 DA dans les jours à venir.

El Hadj-Tahar Boulenouar, porte-parole de l’Union nationale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) confirme cette hausse, en précisant que le prix du poulet a atteint les « 400 DA le kilo dans certaines régions ».

Cette hausse est due, selon lui, à l’absence d’un plan de production agricole stable. M. Boulenouar explique que les prix ne peuvent se stabiliser tant que l’approvisionnement n’est pas stable. En outre, les producteurs produisent de petites quantités pour minimiser les risques en cas de pertes, souligne-t-il. « La demande nationale est estimée à 400 millions de tonnes alors que la production ne dépasse pas les 300 000 tonnes », argumente-t-il.

Le porte-parole de l’UGCAA pointe également du doigt l’absence de coordination entre le ministère de l’Agriculture et celui du Commerce. « Ils doivent faire des prévisions pour anticiper », estime-t-il. Cette hausse va « peut-être », s’accentuer selon M. Boulenouar.

« Les prix pourront grimper jusqu’à 450 DA, dans les jours qui viennent », estime-t-il.

De sa part, le président de l’Association de protection des consommateurs, Mustapha Zebdi dénonce la hausse « vertigineuse » qu’enregistrent, à tour de rôle, les produits alimentaires, notamment, les prix du poulet. « Cette augmentation est injustifiée », a-t-il estimé.