Krarib (bouira) : Deux terroristes abattus par l’armée

Krarib (bouira) : Deux terroristes abattus par l’armée

Deux terroristes ont été abattus, hier, dans la localité de Krarib qui relève de la commune de Aomar, daïra de Kadiria.

B’est grâce à l’exploitation efficace et professionnelle d’un renseignement faisant état de la présence des deux criminels entre les villages de Rabta et Krarib, que les militaires ont réussi à tendre une embuscade qui a permis la mise hors d’état de nuire des deux terroristes et la récupération de leurs armes. Les corps des deux terroristes ont été transférés à l’établissement hospitalier public de Lakhdaria pour identification. Il est à souligner que la région de Kadiria, au relief difficile et boisé, a toujours servi de lieu de transition entre les wilayas de Bouira et de Tizi Ouzou. Historiquement, elle a longtemps été un point de passage qui relie la foret de Sidi Ali Bounab, la forêt de Ouled Yekhlef sur la limite avec Boumerdès et le mont Lalla Moussad sur les hauteurs de Z’Barbar. La région a aussi été par le passé un lieu de repli aux phalanges El Farouk de l’ex-Gspc qui ont rallié l’Etat islamique en lui prêtant allégeance. La nouvelle stratégie de l’ANP, plus offensive et la présence en permanence des unités dans les zones les plus reculées, a été un coup fatal à l’hydre terroriste dont les débâcles se suivent et se ressemblent. Tout le monde a en tête l’opération de qualité qui avait permis la mise hors état de nuire de 27 dangereux terroristes sur les hauteurs de Maâla, la mise hors d’état de nuire de 15 autres criminels dans la forêt Erich à la périphérie de Bouira dont le tristement célèbre Derradj Saïd alias «Abou Ishak». Le criminel a été poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation dont la constitution d’un groupe armé visant à semer le chaos, kidnapping, port d’armes illégal et constitution d’un arsenal de guerre, ayant pour but de semer la terreur en milieu urbain. Le condamné est un des fondateurs du Gspc, il a rallié le maquis en 1998, et a activé dans les rangs de Katibet El-Farouk et Katibet El-Houda. Il est l’auteur de l’assassinat d’un policier et de la blessure de deux autres le 21 juin 2012. Le dernier fait d’armes de l’ANP remonte au mois de juillet dernier, quand les militaires ont mis fin à la cavale de Touati Farid, 45 ans et originaire du village de Ouled el Mehdi situé à la périphérie-est de Lakhdaria. Ce terroriste dont le nom de guerre est «Abou Oubaïda» a rejoint les rangs de l’ex-Gspc dont il est un des fondateurs. Il avait prêté allégeance à la sinistre organisation d’Aqmi avant d’activer sous la bannière de la phalange de «Jund El Khilafa», organisation de l’EI. «Abou Oubaïda» était derrière plusieurs attentats meurtriers au côté de son frère, ancien émir de Katibet el Farouk, abattu en 2008 lors d’une opération de ratissage sur les monts boisés de Zbarbar. Rappelons que l’opération menée par l’ANP s’était alors soldée par l’élimination de deux terroristes et la capture d’un troisième. L’adhésion populaire à la Réconciliation nationale est aussi un facteur qui aura aidé grandement les forces militaires dans leur guerre aux extrémistes. Les citoyens qui sont retournés sur leurs terres après les avoir abandonnées en raison de l’insécurité, sont un gage pour les militaires et sont souvent associés dans les recherches. L’armée à travers ses institutions privilégie le renseignement et l’exploration, avant de lancer ses assauts là où la nécessité l’exige. L’opération d’hier qui a permis la neutralisation des deux criminels et la récupération de deux armes de guerre est le résultat et le fruit de cette nouvelle stratégie de lutte contre les derniers résidus d’une frange qui n’a pas hésité à tuer les femmes et les enfants.