Industrie militaire: L’ANP veut se lancer dans l’exportation

Industrie militaire: L’ANP veut se lancer dans l’exportation

Au moment où l’industrie locale de l’automobile fait l’objet d’un vif débat, l’Armée nationale populaire affiche ses ambitions en la matière. L’ANP compte, en effet, poursuivre le développement d’importants projets dans l’industrie militaire et ambitionne d’aller vers l’exportation.

 

Saisissant l’opportunité de la tenue de l’exposition au Musée central de l’armée à Riad El Feth, à l’occasion du 55e anniversaire de la Fête de l’Indépendance et de la Jeunesse, l’ANP a montré les efforts consentis dans l’édification de l’économie nationale et fait connaître également l’industrie militaire algérienne. L’Armée, qui se focalise sur le capital humain, insiste sur la formation à tous les niveaux et compte par conséquent, développer le volet de la «sous-traitance», afin de réduire les importations liées à ce domaine. L’ANP n’a pas caché ses ambitions d’exporter ses produits mécaniques. Selon le Colonel Djaafar Mohamed, inspecteur central des industries au ministère de la Défense, présent à cet évènement, l’ANP a commencé à participer «aux différents forums et manifestations à l’étranger, en vue d’exporter», alors que «son objectif primaire est la satisfaction des besoins de l’Armée en matière de transport, d’habillement et de surveillance» dira-t-il. Et d’ajouter : «Environ 25.000 hommes et femmes travaillent dans l’industrie du textile et de la mécanique militaire». Plusieurs entreprises relevant de l’Armée sont présentes à cette exposition. L’Etablissement d’habillement et de couchage (EHC), créé en 1977, fournit tous les corps constitués de l’Etat et dispose de trois complexes et de huit unités, dont une s’est spécialisée dans la réparation et la maintenance des équipements. L’Etablissement de constructions mécaniques de Khenchela (ECMK), qui fabrique et commercialise tous types d’armement léger, en plus des pièces de rechange et de l’outillage, est également présent à l’évènement, sans oublier Algerian Motors Services-Mercedes-Benz (AMS-MB).

Une entreprise qui dispose d’une usine de fabrication véhicules (voitures utilitaires, d’intervention pour la Gendarmerie nationale, ambulances, véhicules tout-terrain et de transport du personnel), est implantée dans la commune d’Aïn Bouchekif, dans la wilaya de Tiaret. Elle est considérée comme l’un des projets les plus prometteurs de l’industrie automobile en Algérie. Depuis le lancement de la production, elle a fourni quelque 9.000 véhicules, alors que pas moins de 3.200 autres sont également programmés pour l’année 2017. Lors de la visite de l’ex-Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à la SAFAV-MB, en juin 2016, un programme de production d’autres types de véhicules a été annoncé, notamment celui de la fabrication de bus de transport, des véhicules utilitaires tout-terrain, des véhicules aménagés pour le Grand Sud, des véhicules utilitaires de neuf passagers, ainsi que des voitures tout-terrain de haut de gamme.

La SAFAV a également déjà entamé la commercialisation à destination du grand public, des premiers fourgons Sprinter produits en Algérie. Il faut savoir aussi que la Mercedes-Benz Sprinter «Made in Algeria» est disponible en huit déclinaisons, allant du fourgon tôlé pour le transport de marchandises au transport de personnes de 23 places, en passant par le frigo et l’ambulance.