Industrie de l’automobile: L’Andi confirme les atouts de l’Algérie

Industrie de l’automobile: L’Andi confirme les atouts de l’Algérie

P160731-11.jpgL’industrie automobile naissante en Algérie justifie amplement l’installation d’usines de pièces détachées.

Si l’on se réfère à des études toujours disponibles auprès de l’Agence nationale de développement de l’investissement, l’Algérie conserve toutes ses chances de constituer un réseau de partenaires et de sous-traitants dans l’automobile.

L’Andi a, entre autres, identifié les filières de fabrication de ressorts à lames et à boudins pour la suspension des véhicules ainsi que le décolletage qui est un procédé d’usinage par enlèvement de matière, permettant de réaliser des pièces tournées en partant de barres ou de fil métalliques en torche. Il y a aussi les élastomères, comme les matières plastiques, à partir du caoutchouc.

L’industrie automobile représente plus de 75% de la consommation mondiale d’élastomères, avec les joints, les durites, les supports moteurs, les balais d’essuie-glace et surtout la production de pneumatiques qui consomme à elle seule 63% de la production mondiale d’élastomères.

Le marché algérien est évalué à 33.952 millions de dinars pour un volume de 119.830.716 kg pour l’équivalent de 176.031.442 pièces. Ce volume global peut être réparti en trois catégories: matières premières à 2%, pneumatiques et chambres à air à 54% et pièces techniques à 44%. Les principales entreprises de transformation de caoutchouc en Algérie sont des PME privées (hormis une unité filiale de Sogestplast). Le chiffre d’affaires des sous-traitants tous secteurs confondus est estimé à 2606 millions de dinars.

Si on considère que le secteur de l’automobile représente 50%, alors la contribution des sous-traitants serait de l’ordre de 1303 millions de dinars.

Une autre étude d’un projet industriel de fabrication de pièces de décolletage pour automobile est disponible car l’automobile reste, et de loin, le premier marché des décolleteurs avec une taille du marché algérien est de 1374 millions de dinars pour un volume de 112.816.620 pièces. Néanmoins, ces chiffres de 2010 sont toujours valables, étant donné le caractère naissant de l’industrie automobile.

La demande est caractérisée par des donneurs d’ordres potentiels essentiellement publics. Les entreprises privées sont beaucoup plus modestes et ne représentent que 26%. Les principaux donneurs d’or-dres sont, entre autres, la Snvi, Enmtp, PMA. Il est à noter que la demande se concentre essentiellement sur deux grands pôles mécaniques, celui de Rouiba à Alger et celui de Constantine, mais avec l’apparition d’une usine à Oran et d’autres unités dans de nouvelles villes, l’offre est abondante. La part fabriquée par les entreprises publiques pour leur besoin est de 25% et représente 339 millions de dinars. La part fabriquée par les sous-traitants est de 28% et représente 380 millions de dinars. Les entreprises de décolletage en Algérie sont des PME de petite taille: de 2 à 70 personnes.

Pour ce qui est des ressorts, les besoins des entreprises utilisatrices étaient déjà en 2013 d’un montant de 1334 millions de dinars. La majorité des besoins du marché algérien en ressorts à lames et en ressorts à boudin est satisfaite par les importations. L’Algérie a importé de 2006 à 2010 une quantité de ressorts à lames, correspondant à une valeur cumulée de 13 millions de dollars, soit un équivalent d’une moyenne annuelle de 2 millions de dollars. Même les projets de marque Mercedes sur le site de l’ex-projet Fatia à Tiaret, ainsi que la production de véhicules industriels de marque Daimler prévoient des volumes de production en camions et bus importants sur le site Snvi à Rouiba. Un autre marché du ressort à lames est apporté par l’intégration nationale progressive des remorques.

Le projet national d’implantation des activités de construction de véhicules particuliers en Algérie incite l’investissement dans la production de ces diverses pièces et les opportunités de construction d’usines de fabrication de pièces sont plus que justifiées grâce au développement d’une industrie nationale de production de véhicules particuliers et lourds.