Il y a 60 ans, la bataille d’Alger

Il y a 60 ans, la bataille d’Alger

Le 8 janvier 1957, Alger est envahie par des milliers de militaires français. 6 000 parachutistes ont débarqué avec une seule mission : mettre fin, par tous les moyens, aux attaques du Front de Libération Nationale (FLN). Une tâche qui ouvre la voie aux pires tortures et exactions qu’a connue la guerre de libération nationale.

Nous sommes début 1957. Les tensions sont vives à Alger. La guerre d’Algérie a gagné la capitale. Les autorités coloniales ne tardent pas à réagir ; Il faut tuer ce mouvement de rébellion dans l’œuf.

Le 7 janvier 1957 le général Jacques Massu s’est fait confier l’ensemble des pouvoirs de la police sur ordre du ministre résidant en Algérie, Robert Lacoste. L’armée coloniale avait carte blanche pour agir.

Le FLN veut porter la voix de l’Algérie à l’ONU

Pour faire entendre la voix des Algériens à l’Assemblée générale des Nations Unies qui devait débattre de la question algérienne et l’inciter à adopter un texte sur l’autodétermination , le FLN ordonne une grève générale de 8 jours, à compter du 28 janvier. L’adhésion des Algérois au mot d’ordre de la grève générale était la démonstration de la communion entre la population algérienne et les responsables de sa révolution.

Les parachutistes du général Massu, commencent alors par casser la grève. Dès les premières heures de la journée du 28 janvier, ils pénètrent dans la casbah d’Alger et forcent les hommes à aller travailler et obligent les commerçants à ouvrir leurs commerces.

Nous sommes début 1957. Les tensions sont vives à Alger. La guerre d’Algérie a gagné la capitale. Les autorités coloniales ne tardent pas à réagir ; Il faut tuer ce mouvement de rébellion dans l’œuf.

Le 7 janvier 1957 le général Jacques Massu s’est fait confier l’ensemble des pouvoirs de la police sur ordre du ministre résidant en Algérie, Robert Lacoste. L’armée coloniale avait carte blanche pour agir.

Le FLN veut porter la voix de l’Algérie à l’ONU

Pour faire entendre la voix des Algériens à l’Assemblée générale des Nations Unies qui devait débattre de la question algérienne et l’inciter à adopter un texte sur l’autodétermination , le FLN ordonne une grève générale de 8 jours, à compter du 28 janvier. L’adhésion des Algérois au mot d’ordre de la grève générale était la démonstration de la communion entre la population algérienne et les responsables de sa révolution.

Les parachutistes du général Massu, commencent alors par casser la grève. Dès les premières heures de la journée du 28 janvier, ils pénètrent dans la casbah d’Alger et forcent les hommes à aller travailler et obligent les commerçants à ouvrir leurs commerces.

Des milliers de disparus, la zone autonome d’Alger neutralisée

Dès le 28 mars 1957, cette sale guerre est dévoilée au grand jour. Le général Jacques Pâris de Bollardière, l’un des soldats français les plus décorés, condamne publiquement ces méthodes. Il est relevé de ses fonctions et condamné à 60 jours de travaux forcés.

Les parachutistes du général Massu s’efforcent de démanteler les cellules du FLN. A cette fin, ils quadrillent la ville avec des troupes imposantes, bouclent les quartiers dits « arabes » et multiplient les points de contrôle. En utilisant les fichiers de la police, l’Armée procède à des arrestations massives pour neutraliser les militants du FLN dont le nombre est évalué à 5 000 à Alger.

En septembre, le secrétaire général de la préfecture d’Alger, Paul Teitgen, dénonce les disparitions et démissionne. La liste des disparus qu’il a réussi à établir compte plus de 3 000 noms, chiffre entériné par Aussaresses lui-même .

Des centaines de suspects sont regroupés dans des centres de triage, qui se transforment rapidement en centres de torture. L’annonce du pseudo-« suicide » de Larbi Ben M’Hidi, un des pères de la révolution le 14 mars, puis de celui d’Ali Boumendjel, suscitent de vives protestations et des appels à des commissions d’enquêtes.

Les 11 et 12 juin, Maurice Audin et Henri Alleg, militants communistes, sont arrêtés puis torturés. Maurice Audin, déclaré évadé par l’Armée colonaile, a été tué après avoir été torturé.

A coup d’arrestations, de torture et souvent d’exécutions sommaires, 1957 était devenue un vrai cauchemar pour les Algériens.

Au total, plusieurs milliers de « disparitions » sont recensées au cours de la bataille d’Alger. Les renseignements obtenus sous la torture et l’infiltration des filières du FLN, permettent à l’Armée française de neutraliser les responsables de la zone autonome d’Alger. L’arrestation de Yacef Saadi le 24 septembre, puis la mort d’Ali La Pointe, Hassiba Ben Bouali et petit Omar le 8 octobre signent la fin de la bataille d’Alger.

La bataille d’Alger s’est soldée par une victoire militaire de l’armée française, parvenue à décapiter les responsables de la zone autonome. La France a gagné la bataille d’Alger mais a perdu sa guerre d’Algérie.