Hydrocarbures: Sonatrach veut transporter plus de gaz

Hydrocarbures: Sonatrach veut transporter plus de gaz

Par Notre Envoyée Spéciale A Hassi R’Mel, Ghania Oukazi

La compagnie pétrolière nationale se fixe entre autres objectifs, d’augmenter ses capacités de transport du gaz de 4 milliards de m³/an actuellement, à 9 milliards de m³/an.

Son Président-directeur général en a fait l’annonce, hier, devant le collectif des travailleurs de la base de Hassi R’Mel après la présentation de la stratégie SH 2030.

«Nous comptons passer des 4 ou 5 milliards de m³/an de gaz transporté à 9 milliards de m³/an,» a-t-il précisé. Il a expliqué aux journalistes qu’il a réunis, au salon de l’Aéroport pour un point de presse que «c’est un surplus que nous visons d’atteindre à l’export en augmentant nos capacités de transport». L’objectif de Sonatrach, étant, rappelle-t-il «l’export et la transformation du gaz».

Le projet de Hassi R’Mel, entre autres, est inscrit dans l’optique de Sonatrach d’augmenter la production gazière. La réalisation du Centre de boosting phase 3 dont le chantier a été visité, hier, par le P-DG de Sonatrach, est «cette plate-forme qui sera l’interface en amont des installations industrielles de Hassi R’Mel,» a indiqué le directeur général du complexe gazier qui se situe, rappelle-t-il «à 525 km d’Alger, un des plus grands gisements au monde découvert en 1956».

Il affirme ainsi, que «ce sont des installations qui permettent d’augmenter la pression des installations déjà existantes». Le Centre boosting phase 3 permettra, durant sa première étape (fin2019-2020) de produire 190 millions de m³/an. La 2ème étape interviendra, selon lui, en 2023.

Le processus du boosting se décline en l’augmentation de la pression des unités de traitement de la production». C’est, dit le DG du complexe de Hassi R’Mel, «un projet intégré qui assure la réadaptation de la collecte».

Construit pour un montant de près de 40 milliards de dollars, le centre de boosting phase 3 sera mis en service en juillet 2019. Dans sa courte intervention, le wali de Laghaout a noté «les retards accumulés dans la réalisation du projet mais qui ont été réglés après l’adoption d’un nouveau plan de travail». Ould-Kaddour lui succède à la tribune pour affirmer que «ce n’est pas n’importe quel pays qui fait des stations pareilles» en référence à la station de compression du gazoduc GR4 Hassi R’Mel.

1er Prix de la meilleure transformation digitale pour l’Algérie

Projet dont le coût de réalisation est de 15.630.435.160 équivalent dinars dont 112.615.030 en euros et 15 172.030 en dollars. Lancé en mai 2015, le projet a été mis en service en juillet dernier. «Cette station de compression permettra de remonter la pression à 70 bars, pour l’expédition du gaz naturel collecté des champs sud-est par le gazoduc GR4/GR6 vers le Centre national de dispatching de gaz (CNDG) à Hassi R’Mel», est-il écrit dans la fiche technique. Il est noté que «le système GR1/GR2/GR4/GR6, avec la station GR4, atteindra une capacité totale de transport de l’ordre de 50 milliards m³/an».

Ould Kaddour liera la stagnation de la production constatée depuis 2005 aux problèmes de maintenance. «On a arrêté des usines en période de maintenance», a-t-il dit. En 2017, l’Algérie a produit 135 milliards de m³ de gaz et en a exporté 53 milliards de m³.

L’apport du projet de réalisation de la station de compression du gazoduc GR4 HRM sur le recrutement se chiffre à 800 emplois créés pour les besoins de sa réalisation, dont 583 dans la wilaya de Laghouat et 85 dans d’autres limitrophes. 93% de la réalisation ont été assurés, selon les responsables, par les entreprises locales.

Le P-DG de Sonatrach a fait savoir, au passage, que «la semaine dernière, l’Algérie a eu à Shangaï, le 1er Prix de la meilleure transformation digitale». Il fera l’annonce de l’inauguration «la semaine prochaine» de Innovation center à Alger «même s’il est opérationnel depuis quelque temps».

Lors de son point de presse, Ould-Kaddour notera qu’un avis d’appel d’offres pour l’offshore «c’est compliqué». Il rappellera au sujet de l’exploration en offshore que «nous avons pris, avec Total et ENI, toutes les données sismiques, il y a un potentiel, il y a de fortes chances d’avoir des réserves très intéressantes». Il explique à propos des hydrocarbures en offshore que «le forage en mer nécessite énormément d’argent, il nous faut donc un groupement à 3, ce qui diminue les risques et allège les coûts d’investissements».

Aux côtés de Sonatrach, il compte la compagnie française Total et celle italienne ENI. Pour lui, «travailler avec Total et ENI parce qu’il y a longtemps qu’ils sont en Algérie, ce sont des partenaires importants, ils veulent prendre des risques avec nous, il y a trop d’incertitudes». Il assure qu’«avant la fin de l’année 2019, on aura une réponse claire sur les capacités que nous avons en offshore».

La nouvelle loi sur les Hydrocarbures au 1er semestre 2019 ?

Interrogé sur le projet de loi sur les Hydrocarbures, il dira qu’«il faut attendre que le texte sorte pour en connaître les grandes lignes (…), pour ce qui est de la fiscalité, il faut trouver un équilibre, l’idéal est d’avoir une fiscalité pour chaque type de champ ou de gisement (…), on est en train de revoir tout ça, c’est un tout, on aura le texte au 1er semestre 2019». Sa précision, «nous avons pris un bureau d’études qui a fait la loi du Mexique, une fois appliquée, la loi a fait gagner à ce pays 300 milliards de dollars d’investissements, en 2 ans.»

Ould kaddour mettra en évidence «le projet n°1 qui est la réforme des Ressources humaines». Faisant référence à la SH 2030, il dira au collectif des travailleurs, «je vous demande d’être patients (…), pour atteindre nos objectifs et on espère «des résultats préliminaires, d’ici à la fin de l’année». Il insiste sur le sujet en soulignant que «nous sommes en train de travailler sur ce dossier d’une façon assidue, c’est un sujet qui nous reste en travers de la gorge, c’est un problème de fond».

Le secrétaire général du Syndicat national du secteur leur fait savoir que «nous adhérons à la vision et à la stratégie, nous contribuons à sa mise en œuvre (…)». Il indique en outre, que «nous avons réglé des problèmes qui attendaient depuis 4 ans, par le passé, nous en avons réglé mais dans la précipitation, ce qui nous en a créé d’autres». Il promet aux travailleurs que «tous les problèmes sur la table seront réglés». Promesse de Ould Kaddour aux sportifs de la wilaya de Laghouat «je me suis entendu avec le wali pour qu’il m’adresse une demande de sponsoring des équipes».