Hommage au peintre algérien M’hamed Issiakhem

Hommage au peintre algérien M’hamed Issiakhem

Ecrit par: LDJ. Sarah

M’hamed Issiakhem est né le 17 juin 1928 au Douar Djennad (Azeffoun) en Grande Kabylie. Il passe son enfance à Relizane. Suite à un accident il se retrouve hospitalisé pendant deux ans, amputé du bras gauche. De 1947 à 1951 M’hamed Issiakhem intègre la Société des Beaux-Arts puis l’Ecole des Beaux-Arts et suit les cours du miniaturiste Omar Racim. En 1951 il rencontre Kateb Yacine. De 1953 à 1958 il fréquente Ecole des Beaux-Arts de Paris où il retrouve Kateb Yacine – les deux artistes deviennent inséparables. En 1958 Issiakhem quitte la France pour séjourner en RFA puis résider en RDA.

En 1962, boursier de la Casa Vélasquez de Madrid, Issiakhem rentre en Algérie. Il devient dessinateur au quotidien Alger Républicain. En 1963 il est membre fondateur de l’Union Nationale des Arts Plastiques, de 1964 à 1966 chef d’atelier de peinture à l’Ecole des Beaux-Arts d’Alger puis directeur pédagogique de l’Ecole des Beaux-Arts d’Oran. Il illustre alors plusieurs œuvres de Kateb Yacine. De 1965 à 1982 il crée les maquettes des billets de banque et de nombreux timbres-poste algériens. En 1967 il réalise avec Kateb Yacine un film pour la télévision, Poussières de juillet, en 1968 les décors du film La voie, de Slim Riad. En 1971 Issiakhem devient professeur d’art graphique à l’Ecole Polytechnique d’Architecture et d’Urbanisme d’Alger et crée les décors pour le film Novembre. Il voyage en 1972 au Viêt Nam et reçoit en 1973 une médaille d’or à la Foire Internationale d’Alger pour la décoration du stand du Ministère du Travail et des Affaires sociales.

De 1973 à 1978 Issiakhem est dessinateur de presse. Il dirige en 1977 la réalisation d’une fresque pour l’aéroport d’Alger. Le Ministère du Travail et des Affaires sociales publie à Alger une plaquette dont Kateb Yacine écrit la préface sous le titre Issiakhem, Œil-de-lynx et les américains, trente-cinq années de l’enfer d’un peintre. En 1978 Issiakhem séjourne quelques mois à Moscou et reçoit en 1980 le Premier Simba d’Or (Lion d’Or) de Rome, distinction de l’UNESCO pour l’art africain. Il meurt le 1er décembre 1985 suite à une longue maladie.

Voici quelques œuvres de l’artiste algérien: