Galerie Mohamed-Racim : Abdelhalim Kebieche expose ses couleurs tourmentées La femme et la fleur règnent en souveraine sur les toiles

Galerie Mohamed-Racim : Abdelhalim Kebieche expose ses couleurs tourmentées La femme et la fleur règnent en souveraine sur les toiles

Autre thème au ton rouge, la “Lettre à ma fille” écrite de l’encre mêlée à la “Poussière de guerre”, où l’artiste-peintre évoque la déchirure de la famille à travers “Le lit abandonné” par la belle migrante syrienne qui tente dans sa fuite, d’emmener son enfant vers demain !

L’espace Mohamed-Racim sis à l’avenue Pasteur s’éclaire de la toile des “Guirlandes” de l’artiste-peintre Abdelhalim Kebieche qui convie le visiteur à apprécier le tableau d’où fuse “La chanson du printemps” au son de l’oud (luth) de “La musicienne”. Adepte de l’expressionisme, l’artiste fait don à la ballerine d’opéra, de la gestuelle libre et spontanée d’une “Danseuse de lumière”, où se trémoussent également le charme et la grâce sur le “Passage lumineux”. Prodigue et nanti d’ombre et de lumière, l’artiste-peintre insuffle de la vie à ses sujets qu’il anime de la sève de ses pinceaux.

C’est qu’il est créatif à souhait, puisqu’il entoure la femme d’atours floraux, où l’esthétique florale occupe l’étincelant chevalet de l’art pictural qu’avait nettoyé auparavant “Le vieil homme au balai”. Et, depuis la levée de rideau sur le vernissage de l’“expo”, la femme et la fleur règnent en souveraine sous le halo de la “Lumière d’avril”. Avril et son poisson ! Cet interlude de l’année, si intimement lié jadis à la farce et attrape de bon augure, mais qui n’amuse plus malheureusement l’Algérien, d’habitude hilare. C’en est ainsi depuis que le poète, feu Georges Moustaki avait idéalisé avril au “Reflet” de l’œillet rouge de la liberté qui avait éclos à “L’aube” au pied de “L’arbre divin et poétique” au Portugal ! Donc, et au bout des ailes de l’ancienne galerie de l’Union nationale des arts plastiques, il y a “Le fond émeraude” qui irise l’inégalable “Chemin du paradis” qu’est contiguë à la ville côtière de Yemma Gouraya et à la côte du Saphir à Jijel, d’où l’on perçoit “Le Murmure de fleurs”.

En ce lieu de “Méditation”, où aucune fausse note n’altère ni “La symphonie du printemps” interprétée en “Mélodie excentrique”, ni “La magie de la lumière”, “L’arc-en-ciel en émoi” s’épanouit aux couleurs de la palette d’Abdelhalim Kebieche C’est dire, qu’à l’instar de ceux qui l’avait précédé, l’artiste a aussi “La main verte”, du fait qu’il ensemence la “Rumeur de fleur” comme pour dire à dame nature “Souviens-toi de moi”. Et puisqu’on y est dans les montagnes de l’antique Igilgili, d’où est originaire l’artiste, autant profiter de la rentrée des aoûtiens pour rouler dans “L’herbe en folie”. Autre thème au ton rouge, la “Lettre à ma file” écrite de l’encre mêlée à la “Poussière de guerre”, où l’artiste-peintre évoque la déchirure de la famille à travers “Le lit abandonné” par la belle migrante syrienne qui tente dans sa fuite, d’emmener son enfant vers demain !

Donc, et au-delà du “Rideau rouge” et à l’issue de “La traversée de la ville”, la réfugiée arrive à la placette Hadj-M’rizek dans le quartier de la Marine, où l’enfant syrien s’extasie de la générosité du “Vieil homme et les pigeons” qui ne refuse pas “L’obole d’un oiseau”. Autre appel de détresse ! l’ancien élève de l’École supérieure des beaux-arts scelle l’alliance anti-corrida, et s’en va en guerre contre la tauromachie avec pour seule arme, sa toile, avec laquelle il s’insurge contre la “Bataille sanglante” que l’artiste imagine probablement dans l’arène d’Oran. Pour conclure, autant dire que l’artiste-peintre a tout d’un horticulteur, puisqu’il en appelle à la paix qu’il envisage de rédiger à l’“Écriture aux marguerites”. Allez-y donc ! C’est jusqu’à la fin du mois en cours.