France: la hausse des prix du carburant provoque un front anti-Macron

France: la hausse des prix du carburant provoque un front anti-Macron

Un véritable front contre le président Emmanuel Macron et son exécutif qui s’est constitué suite à la hausse des prix du carburants en France, une grogne loin de s’estamper notamment avec la journée de blocage des routes pour le 17 novembre.

Le mécontentement général des Français est monté cette semaine d’un cran avec des coups de gueule sur les réseaux sociaux et des pétitions rassemblant des centaines de milliers de signatures.

La hausse des prix du carburant, dont l’origine est la montée des prix du baril du pétrole, a été accentuée par une majoration des taxes, notamment de six centimes par litre pour l’essence et onze pour le diesel.

Il faut également signaler que le prix du carburant, de façon générale, n’a pas cessé d’augmenter depuis un an.

Cette hausse de la taxation a été expliquée par le gouvernement par des mesures prises dans le cadre de sa politique environnementale, dont une petite partie des recettes est allouée à la transition écologique.

Le président Macron et son gouvernement tentent de contenir cette crise avec des mesures, dont notamment un élargissement des conditions d’accès au « chèque énergie », versé aux Français les plus modestes peinant à se chauffer, et qui doit passer en 2019 à 200 euros en moyenne contre 150 euros cette année.

Plusieurs foyers ont été contraints de diminuer le chauffage pour ne pas être obligés à payer des factures salées.

Pour les Français obligés d’utiliser leur véhicule pour aller au travail, l’Etat propose des aides au transport versées par les régions. La région des Hauts-de-France a annoncé mardi une aide de 20 euros par mois à partir de 60 km aller-retour de trajet quotidien.

Mais cela est loin de fléchir la position des initiateurs de l’appel à bloquer les routes le 17 novembre, soutenu par des élus, notamment du Rassemblement national et des Républicains.

Le président Macron a fustigé cette « démagogie » contre laquelle il s’est dit « toujours méfiant », soutenant que derrière ces appels « on trouve un peu tout et n’importe quoi ».

Sachant sans doute que dans cette crise il va laisser des plumes, il a estimé mardi que sa cote de popularité, au plus bas, « sera encore sans doute un bon moment » affectée.

Aux Français mécontents de sa politique, le président Macron a indiqué sur Europe 1 que l’objectif de la voie prise par son gouvernement est de « transformer en profondeur le pays, pas simplement de traiter les effets mais s’attaquer aux causes ».

Ce qui a laissé penser des observateurs estimant que le gouvernement « a multiplié les prises de risque, qui sont devenues autant d’erreurs ».

D’autres préfèrent parler d’une « coagulation des mécontentements qui donne une certaine vigueur à la contestation sur le prix des carburants », soulignant que la question du pouvoir d’achat redevient « centrale » chez les Français.