FLN- RND- UGTA- FCE: Un quatuor au front

FLN- RND- UGTA- FCE: Un quatuor au front

C’est ce «quatuor» qui constituera le fer de lance de l’indispensable campagne de sensibilisation pour fédérer les Algériens autour de l’action du gouvernement afin de donner corps aux décisions arrêtées par le président de la République.

Justice et cohésion sociale, solidarité nationale…C’est autour de ces thèmes, ces fondamentaux, que doit se faire «l’union sacrée» à laquelle tient, comme à la prunelle de ses yeux le chef de l’Etat Abdelaziz Bouteflika. Une mission spéciale en cette période tout aussi particulière, de crise, propice à leur déstabilisation qui échoit presque naturellement au Front de Libération nationale, au Rassemblement national démocratique, à l’Union générale des travailleurs algériens et au Forum des chefs d’entreprise. C’est ce «quatuor» qui constituera le fer de lance de l’indispensable campagne de sensibilisation pour fédérer les Algériens autour de l’action du gouvernement afin de donner corps aux décisions arrêtées par le président de la République.

Le FLN et le RND partis particulièrement rodés à ce genre d’exercice de par leur expérience des campagnes électorales sont tout désignés pour mener à bien cette tâche. Les deux premières forces politiques n’auront pas à rivaliser, situation rare il faut en convenir. Elles auront comme particularité de partir main dans la main pour sillonner le territoire national dans le but d’ investir le terrain. Frapper aux portes de chaque chaumière pour convaincre les plus sceptiques de faire bloc autour des décisions du premier magistrat du pays afin que l’Algérie puisse sortir de la crise financière qui l’a durement touchée sans trop de dégâts. Réussir sa transition pour qu’elle s’affranchisse de sa dépendance au pétrole. Une «mère des batailles» qu’elle doit livrer et en sortir victorieuse. Oui!

L’Algérie doit mener sa seconde révolution après celle qui lui a permis de mettre un terme à plus de 130 années de colonisation pour sortir définitivement de l’ombre à la lumière. Des arguments en béton pour les partis de Djamel Ould Abbès et Ahmed Ouyahia pour persuader, leurs compatriotes que l’heure est au serrage des rangs. Une affaire nationale qui engage l’avenir du pays. Elle doit déboucher sur un autre 1er novembre. Les premières salves sont attendues. Le FLN et le RND doivent faire parler le baroud. Pour assurer pour l’éternité une vie, un quotidien décent, à tous les enfants de ce pays, sans le stress de voir les cours de l’or noir dégringoler. Effacer pour toujours le spectre des pénuries, de la précarité et des lendemains incertains.

Les Algériens n’en veulent pas. Ils auront à leurs côtés un autre acteur et non des moindres pour les convaincre du bien-fondé de la feuille de route tracée par le président au gouvernement. Le secrétaire général de l’Ugta qui a apporté un soutien sans faille au Premier ministre et au président, le 24 août, lors de la rencontre qui a réuni des membres de l’Exécutif, la Centrale et neuf organisations patronales se fera un plaisir de joindre l’acte à la parole. Il aura un rôle clé à jouer pour assurer la stabilité du pays et éteindre le brasier des conflits sociaux qui trouvent un terrain propice en temps de crise. Principal artisan du pacte économique et social, il a imprimé son cachet à la Centrale en privilégiant le dialogue à la confrontation. Sidi Saïd sera un élément stabilisateur clé et le trait d’union parfait pour dégoupiller les actions de contestation violentes. Le FCE aura à son tour à rassurer quant au rôle qu’il doit tenir que cela soit en matière de création de richesse ou d’emplois pour consolider le front social.

Il aura surtout à actionner les leviers de la finance pour donner une bouffée d’oxygène à une économie à bout de souffle. Et qu’il a comme priorité de relancer la machine pour assurer l’emploi et la cohésion sociale. Son patron, Ali Haddad, qui a été livré à la vindicte populaire aura sans aucun doute l’occasion de prendre sa «revanche» en démontrant que l’argent et l’action politique peuvent coexister lorsqu’ils servent l’intérêt suprême de la nation. Tout cela ne se fera pas sur un coup de baguette magique. L’effondrement des cours de l’or noir a mis en évidence la fragilité de l’économie nationale, mais aussi paradoxalement que cela puisse paraître, cette dégringolade a permis de constater qu’elle était capable d’en encaisser le choc.

Pour sortir de ce scénario angoissant, l’Algérie a décidé d’opter pour un nouveau modèle de croissance économique auquel ont souscrit, l’Ugta et le FCE. Une initiative qui a séduit la Banque mondiale. «Nous regardons la mise en oeuvre de cet ambitieux programme avec beaucoup d’attention car beaucoup de pays, que nous représentons, peuvent tirer profit de cette expérience. Je pense, qu’avec les compétences disponibles au niveau du gouvernement (algérien), ce programme pourra être mis en oeuvre en dépit des défis existants» avait déclaré Merza Hassan, porte-parole de la délégation de la BM qui a séjourné en Algérie tout récemment. Un prélude à la solidarité nationale. Il doit servir de socle pour mettre les Algériens d’accord.