Finale aller de la ligue des champions d’Afrique: en accordant deux penaltys litigieux au Ahly du Caire “Mehdi Abid-Charef s’attire les critiques”

Finale aller de la ligue des champions d’Afrique: en accordant deux penaltys litigieux au Ahly du Caire “Mehdi Abid-Charef s’attire les critiques”

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En une soirée, l’arbitre algérien de 37 ans, considéré comme le plus prometteur de sa génération, a sans doute ruiné sa réputation.

La Confédération africaine de football (CAF), a décidé d’utiliser pour la première fois l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR) en finale de la Ligue des champions d’Afrique. Cela a été à l’occasion de la finale-aller de cette compétition, vendredi soir à l’occasion du match Alhy du Caire – ES Tunis.

L’arbitre algérien, Mehdi Abid-Charef, qui a eu le privilège d’être le premier à l’utiliser, a complètement raté sa sortie dans cette rencontre remportée par les Egyptiens (3-1).

En effet, en appliquant par deux fois ce système pour valider deux penaltys au profit du club égyptien, Abid Charef a pris, à deux reprises, autant de mauvaises décisions. Dans ce match, les Cairotes l’ont emporté au cours d’un match où trois penaltys ont été accordés (deux litigieux pour Al Ahly et un logique pour l’EST). D’aucuns spécialistes et observateurs ont fait la remarque qu’il n’y avait pas à accorder les deux penaltys aux Egyptiens. C’est une déception totale chez les Algériens que de voir l’un de leurs meilleurs sifflets prendre des décisions aussi controversées.

Les mauvaises langues ont fait remarquer que c’est comme de tradition, l’Egypte est le siège de la CAF et la désignation des arbitres a de tous temps fait couler beaucoup d’encre. Ce qui fait qu’on pense que certains arbitres pourraient vouloir faire plaisir aux Egyptiens chez eux.

D’ailleurs, en Afrique, souvent les arbitres penchent vers l’avantage de l’équipe locale, voire de la sélection locale. On évoque, souvent, la pression terrible dans le stade. Seulement, vendredi dernier, l’expérience de l’arbitre algérien Abid-Charef aurait bien dû lui épargner d’accorder deux penaltys bien litigieux au profit de l’équipe locale. Sur le premier, qu’il a validé par la VAR, le gardien de l’Espérance Moez Ben Cherifia a commis une faute sur l’attaquant d’Al-Ahly Walid Azaro.

Le directeur de jeu montrait sans hésitation le point de penalty avant de regarder le ralenti de la VAR. Or, à revoir le replay il y a bien un doute. Après, le deuxième but d’Al Ahly marqué par El Soulia, qui a repris un ballon centré par Soliman, n’a pas pesé sur le moral des Tunisiens qui sont allés titiller le gardien égyptien.

Le second penalty du match a été accordé logiquement et sans l’intervention de la VAR, au profit de l’international algérien de l’EST, Youcef Belaili, clairement bousculé par le gardien d’Al-Ahly, Mohamed El Shenawy. Belaili lui-même exécute la sentence et réduit la marque. A (2-1), le match-retour s’annonçait plus abordable pour les Tunisiens, sauf que le scénario du début de partie se répétait et Azaro, encore lui, était tout heureux d’obtenir un penalty surréaliste en s’empalant sur Dhaouadi.

Encore une fois, le recours à la VAR n’y changeait rien et Soliman signait un doublé en donnant une belle marge à Al Ahly. A (3-1), le match-retour serait un peu plus compliqué pour les joueurs de l’EST afin de revenir à la marque et gagner ce Trophée africain pour la troisième fois de l’histoire du club. Ce serait, certes, difficile, mais pas impossible pour l’EST. Rendez-vous vendredi prochain au stade Radès de Tunis pour le match-retour.

Souvent dans des matchs de cette importance, on fustige surtout les joueurs en critiquant leur jeu, cette fois-ci, c’est la prestation de l’international algérien Abid-Charef qui a été mauvaise en abusant du VAR pour valider des penaltys douteux. En une soirée, l’arbitre algérien de 37 ans, considéré comme le plus prometteur de sa génération, a sans doute ruiné sa réputation. Et c’est l’arbitrage algérien qui est, ainsi, terni.

D’ailleurs, très critiqué dans le pays, l’arbitrage algérien est déjà mal vu. Avec cette prestation d’Abid-Charef, l’un des meilleurs sifflets algériens qui laisse vraiment à désirer.