Film sur Si Mohand Oumhand : Début du tournage en décembre à Tizi-Ouzou

Film sur Si Mohand Oumhand : Début du tournage en décembre à Tizi-Ouzou

Le premier tour de manivelle d’un film sur la vie et l’œuvre du poète Si Mohand Oumhand est prévu début décembre prochain à Tizi-Ouzou, a-t-on appris samedi, du scénariste Ali Mouzaoui.

Initialement prévu pour le 1er novembre, le début du tournage a été repoussé pour pouvoir «finaliser quelques préparatifs relatifs, notamment à la reconstruction de certains décors de l’époque et affiner d’autres», a expliqué Mouzaoui. Le scénario du film, écrit il y a une trentaine d’années, «a subi quelques remodelages et allègements tout en gardant l’âme de ce qui est sa quête principale : La reconstitution de l’œuvre dans son contexte», a-t-il ajouté, soulignant que le film est «une fiction qui «cherche la reconstitution de l’âme des poèmes et non pas se contenter de leur récitation». «Nous essayons de restituer dans leurs contextes certains poèmes marquants de la vie du poète pour tenter de dégager les émotions qui les ont inspirés», a-t-il expliqué.

La vie et l’úuvre de Si Mohand Oumhand traduit, selon Mouzaoui, «une page sombre de l’Histoire de notre pays». C’est pourquoi, a-t-il soutenu, «ce qui est recherché, à travers ce film, c’est de retrouver cette atmosphère de grands chamboulements, mais aussi de résistances qui ont conduit à cette indépendance dans laquelle nous vivons aujourd’hui». Suivant les traces du poète, le tournage se déroulera sur plusieurs sites, Tizi-Ouzou, Alger, Tébessa où Si Mohand avait travaillé à un moment donné dans les mines d’El-Ouenza et aussi à Annaba où il avait souvent vécu et traversé pour aller en Tunisie. «Si Mohand n’était pas un homme attaché à un petit village, il a sillonné tout le pays, connu sa réalité et vécu la déstructuration de son univers familial culturel», a relevé Ali Mouzaoui. Produit par une boite privé, le film est financé essentiellement par le Fond de développement de l’industrie et des technologies cinématographiques (FDITC), dépendant du ministère de la Culture, ainsi que quelques partenaires, privées et publics, qui ont «affiché leur disponibilité à apporter leur concours à la réalisation de ce film», a indiqué la même source.