Esclaves en Libye : la CPI est saisie

Esclaves en Libye : la CPI est saisie

Suite au scandale de vente des migrants africains par des passeurs en Libye, le président du Niger a exhorté hier soir, la Cour Pénale Internationale (CPI) de « se saisir du dossier ». 

Ils sont vendus par leurs passeurs, pour des sommes allant de 400 à 700 euros, le reportage de CNN jette l’effroi quant à des pratiques d’un autre âge. « L’esclavage est un crime contre l’humanité et je saisis l’occasion pour lancer un appel à la Cour Pénale Internationale pour qu’elle se saisisse du dossier », avait déclaré à la radio nationale le président du Niger qui, a condamné « cette pratique ignoble ».

« Nous n’avons plus le droit de faire comme si nous ne voyions rien, nous n’avons plus le droit de détourner les regards, nous avons le devoir de nous attaquer aux causes profondes de cette tragédie », a-t-il expliqué. L’envers du décor de la guerre en Libye montre la profondeur de la détresse humaine ou, l’homme fait objet de négoce ignoble. Des marchés aux esclaves se multiplient au su et au vu de tout le monde dans un pays ravagé dans son humanité.

Le reportage de la chaine américaine montre des passeurs proposant des hommes, candidats à l’émigration fuyant les affres de la guerre et de pauvreté cédés par d’autres hommes, pour des sommes allant de 500 à 700 dinars libyens soit prés de 435 euros. Une situation à laquelle devra réagir la communauté internationale et devra être inscrite à l’ordre du jour de « du sommet entre l’Union Africaine et l’Union Européenne prévu les 29 et 30 novembre à Abidjan », comme proposé par le président du Niger. Le gouvernement libyen d’union nationale avait rappelons le, réagi en a affirmant ouvrir une enquête.

Cette situation inhumaine condamne davantage le continent noir en proie à l’insécurité et l’instabilité politique et remet à l’ordre du jour l’impératif lutte contre le terrorisme « et sa matrice l’extrémisme violent, fléaux qui menacent la sécurité, la stabilité et le développement dans un nombre croissant de pays en Afrique et dans le monde », disait notre ministre de la diplomatie.

Dans son discours, à l’occasion de la réunion ministérielle sur la sécurité, la gouvernance, le commerce et l’investissement en Afrique Washington, vendredi dernier Messahel relevait que, la lutte militaire et sécuritaire contre le terrorisme, pour qu’elle soit réussie « doit nécessairement s’accompagner de politiques et programmes politiques, économiques, sociaux, culturels, éducatifs, religieux et autres prenant en charge les différentes vulnérabilités de la société, que la propagande terroriste exploite intensément. ».

L. Aizouni/Aps