Elections locales : La HIISE poursuit son cycle de formations

Elections locales : La HIISE poursuit son cycle de formations

La Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE) aspire à superviser dans leur totalité les processus électoraux. «Progressivement», a cependant tempéré, hier, le vice-président de cette instance, Ibrahim Boudoukha, également docteur en droit et imam, qui a beaucoup insisté sur «l’indépendance et la neutralité qui doivent caractériser cette instance vis-à-vis de l’administration, des partis politiques et des médias».

Il tenait ces propos en marge du déroulement d’un séminaire de formation destiné aux membres des permanences des wilayas du centre et du sud du pays, abrité par l’hôtel Mazafran de Zéralda (Alger).

A une question sur les gages de transparence et de régularité des élections à venir, notamment les locales du 23 novembre, M. Boudoukha a répondu que «les lois en vigueur sont des garanties suffisantes», établissant un retour sur les législatives à propos desquelles il a déclaré que « les 410 membres de la HIISE ont assez commenté le déroulement des législatives du 4 mai dernier dans leurs comptes rendus […] Les rapports des observateurs internationaux ne contiennent que 2% de ce qui a été consigné dans le rapport de la HIISE », a-t-il comparé encore, sans révéler quand ce rapport sera présenté à l’opinion publique ou ce qu’il contient.

S’exprimant à nouveau sur les prochaines élections, M. Boudoukha a averti que «le scrutin du 23 novembre revêt un caractère capital pour l’avenir du pays». Partant de ce point de vue, il a estimé que l’instance est d’abord en droit d’exercer pleinement ses attributions afin que «les élections locales soient une réussite » et qu’elles « se déroulent dans un climat de calme, de sérénité et de quiétude sociale». Et comme gage de neutralité, la mise en congé des P/APC dès que leurs candidatures sont validées par les commissions électorales. Le vice-président de cette instance constitutionnelle, créée à la faveur de l’amendement de la Constitution en février 2016, a aussi fait savoir «qu’après le premier défi des législatives du 4 mai dernier, un autre défi, celui de la formation des membres de l’instance, doit être relevé».

C’est dans ce cadre qu’il a annoncé que des consultations seront engagées incessamment avec les partis politiques afin de décortiquer l’arsenal juridique portant élections et, éventuellement, consigner leurs propositions d’amendement. Il sera question également d’optimiser la participation des partis politiques dans la mission de surveillance des scrutins électoraux, à commencer par les locales du 23 novembre prochain.

Cette formation à huis clos s’est déclinée en quatre axes essentiels, à savoir ajuster les concepts de saisine et avis adressés à l’instance et leur traitement, vulgariser les attributions et moyens d’exercer les missions de surveillance, le rapport qui lie l’instance aux commissions administratives chargées des scrutins électoraux et, enfin, les orientations générales. Sur le volet formation, il y a lieu de rappeler que Skikda et Mostaganem ont abrité, le 10 septembre dernier, des sessions de formation à l’intention des permanences des wilayas de l’est et de l’ouest. Simultanément avec le séminaire de Mazafran (Zéralda, Alger), un séminaire similaire s’est déroulé également hier à El Oued.