Ecole de conservation et de restauration des biens culturels : Les diplômes suffiront-ils à stopper la dégradation du patrimoine ?

Ecole de conservation et de restauration des biens culturels : Les diplômes suffiront-ils à stopper la dégradation du patrimoine ?

L’Ecole nationale de conservation et de restauration des biens culturels continue, cette année, la formation pour l’obtention d’une licence académique.

Les conservateurs des biens culturels, dont l’Algérie a besoin, seront désormais recrutés après une formation adéquate. C’est l’une des premières initiatives dans le pays pour s’occuper de ce secteur. L’annonce de l’Ecole fait état de la possibilité d’inscriptions en première année universitaire 2017/2018 en licence académique sur la base d’un concours d’accès. Seront admis les titulaires du baccalauréat dans les séries mathématiques, mathématiques techniques et sciences expérimentales avec une moyenne de 11/20.

La formation en licence permettra aux étudiants d’acquérir des connaissances et des compétences dans le secteur spécifique aux biens culturels, patrimoine archéologique, architectonique et archivistique.

En effet, le pays a besoin de spécialistes qui s’occupent du patrimoine archéologique et architectural sans cesse menacé de délabrement.

Les diplômes seront aussi en mesure de cerner les rapports qu’entretiennent les biens culturels avec leur environnement immédiat, à la fois en termes de valorisation culturelle et scientifique, de niveau de dégradation, voire de risque ou d’impact environnementaux.

Parmi les objectifs de l’Ecole, figure celui de permettre aux étudiants d’acquérir les notions préliminaires pour caractériser les matériaux constitutifs des biens culturels ainsi que leurs dérivés, mais aussi d’identifier leur provenance, leur état de dégradation et les techniques de leur mise en œuvre.

Mieux encore, les diplômés auront l’aptitude et la capacité de gérer les biens culturels en s’initiant à la procédure d’élaboration du projet de restauration et de conservation ou toute autre démarche ou instrument nécessaire pour toute forme d’intervention en matière de mise en valeur des biens culturels.

Les enseignements dispensent des cours magistraux et procèdent à des travaux dirigés et pratiques en laboratoire, en atelier ou in situ pour l’acquisition de formation de base en physique, chimie, biologie et histoire de l’art. Ces cours magistraux donnent aux étudiants les informations générales et la réflexion indispensable à l’exercice de leur futur métier, alternant avec divers séminaires, voyages d’études et chantier-écoles livrant l’état des connaissances en matière de restauration et de conservation des biens culturels

Des journées sont consacrées à l’apprentissage pratique de la restauration et de la conservation préventive.

Au cours de ces journées, les problématiques et les techniques de la restauration et de la conservation préventives sont concrètement abordées, à la fois par un travail sur les œuvres et objets confiés à l’école et par une intervention sur le site, c’est-à-dire au niveau des chantiers-école organisés au sein des musées, des monuments historiques et des sites archéologiques.

Les licenciés exerceront comme attachés de conservation ou de restauration au sein du ministère de la Culture, de l’Office de gestion des biens culturels, des Directions de la culture, des sites archéologiques, des musées et des parcs culturels.

Le secteur public ou privé, à l’instar d’offices, d’établissements ou d’agences sont demandeurs de ce profil spécialisé d’intervenant dans le domaine patrimonial.