Dernier roman de Kamel Daoud, Zabor ou psaumes, l’hymne aux croyances de l’écrivain

Dernier roman de Kamel Daoud, Zabor ou psaumes, l’hymne aux croyances de l’écrivain

Zabor ou les psaumes, le nouveau roman de Kamel Daoud édité par Barzakh, marquera certainement la rentrée littéraire en Algérie et en France. Sur les étals des libraires algériens à partir de ce 22 août, le nouveau roman, lit-on dans sa fiche de présentation, raconte la vie du jeune Zabor qui vit dans un village reculé, entre désert et forêt. Zabor ou

Orphelin d’une mère répudiée, rejetée par son père, vivant avec sa tante perdue dans ses rêves et un grand-père aphasique, Zabor se découvre le don prodigieux de pouvoir prolonger la vie des autres par le simple fait d’écrire.

« Depuis toujours ou presque, il est convaincu d’avoir un don : s’il écrit, il repousse la mort; celui ou celle qu’il enferme dans les phrases de ses cahiers gagne du temps de vie. Son véritable nom lui a été révélé en même temps que ce pouvoir : il a choisi d’être Zabor (“psaumes”) », lit-on encore sur le quatrième de couverture du roman fraîchement sorti des imprimeries.

« Zabor ou Les psaumes », fable autant que confession, est le roman de formation d’une âme torturée qui se livre sur sa découverte des puissances telluriques de la langue, de l’écriture et du corps, s’inventant une manière libre, radicale de défier la mort par l’imaginaire.

Kamel Daoud explique que ce roman a été écrit pour raconter ses croyances. « J’ai écrit Zabor pour raconter mes croyances : toute langue est autobiographique. Écrire, c’est se libérer; lire, c’est rejoindre ou embrasser; imaginer, c’est assurer sa propre résurrection. Le dictionnaire est une escalade du sens.

Mais aussi une impasse : les livres sacrés racontent la chute mais ne disent rien du goût du fruit défendu. La langue est dans l’antécédent du mot: le goût. C’est aussi le but de cette fable: rappeler cette hiérarchie », note l’auteur dans l’acte de naissance de sa dernière oeuvre littéraire.

La langue, argue encore Kamel Daoud dans la présentation de son livre, est « une aventure en soi. Possibilité de libération, preuve de liberté : prendre la parole, c’est amoindrir un dieu qui l’accapare. Dans mon pays, elle est dissidence et correspond donc à mon propre schisme. Elle est aussi le lieu des imaginaires désobéissants. Comment raconter le monde entre le récit de la guerre de libération, qui fait passer la mort avant la vie, et le récit des religieux, qui fait passer l’au-delà avant l’ici-bas ? C’est une question qui obsède mon écriture: prouver que le monde existe ! »

L’auteur fera une tournée en Algérie à l’occasion de la sortie de son livre. La première sera le 22 août à Constantine à la librairie Media Plus pour une première présentation au public suivi d’une vente dédicace et la toute dernière rencontre avec le public sera à Oran le 26 août prochain à la Librairie Livres, Arts et Culture.

Programme complet de la tournée de Kamel Daoud en Algérie

* Mardi 22 août : Librairie Média Plus, CONSTANTINE

* Mercredi 23 août : Café littéraire, BEJAÏA

* Jeudi 24 août : Café Littéraire, BOUZEGUENE

* Jeudi 24 août : Librairie Omar Cheikh, TIZI OUZOU

* Vendredi 25 août : Librairie L’Arbre à dires, ALGER

* Samedi 26 août : Librairie Livres, Arts et Culture, ORAN