Crise en Libye: De nouveaux engagements pour une solution consensuelle

Crise en Libye: De nouveaux engagements pour une solution consensuelle

Dans la déclaration finale, les pays participants et les différentes parties libyennes ont souligné la nécessité de préparer le cadre constitutionnel pour l’organisation des élections, notamment un référendum sur un projet de constitution.

La conférence de Palerme (Italie) sur la Libye a permis à la communauté internationale d’obtenir de nouveaux engagements pour une solution de la crise libyenne, basée exclusivement sur un processus politique impliquant les acteurs libyens. Au terme de deux journées de travaux tenus en sessions plénière et restreinte, la conférence internationale de Palerme a débouché sur des décisions consensuelles s’appuyant sur le plan de paix de l’ONU, à même de garantir le retour de la stabilité et de la paix en Libye.

Dans la déclaration finale, les pays participants et les différentes parties libyennes ont souligné, en effet, la nécessité de préparer le cadre constitutionnel pour l’organisation des élections, notamment un référendum sur un projet de constitution qui déterminera le fonctionnement des institutions de l’Etat. Il a été convenu, également, de soutenir pleinement la conférence nationale que compte organiser les Nations unies pour le printemps 2019 et d’appuyer la formation d’une armée nationale unifiée sous une autorité civile afin de mettre un terme à l’existence de groupes armés.

Les participants à la conférence de Palerme ont appelé, en outre, la communauté internationale à soutenir le processus de stabilisation en Libye, tout en soulignant que la solution à la crise libyenne n’est pas «militaire». Réitérant leur approbation et total soutien au plan d’action des Nations unies pour la Libye et aux efforts de l’Envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Ghassan Salamé, les participants ont insisté sur l’importance de rouvrir les portes d’inscription sur les listes électorales pour accélérer la mise en place du processus électoral et l’organisation d’un scrutin crédible.

Dans ce contexte, l’Envoyé personnel de l’ONU s’est dit «rassuré» sur l’engagement des Libyens en vue d’un règlement de la crise, évoquant un «soutien unanime» des différentes parties à participer à la conférence nationale prévue d’ici le printemps prochain. Relevant une «convivialité beaucoup plus grande parmi les participants libyens», M. Salamé a considéré la conférence de Palerme comme «un succès».»Les Libyens méritent une vie bien meilleure que celle qu’ils vivent actuellement. Il est grand temps qu’ils prennent leur destin en main sans notre soutien», a-t-il encore soutenu. De son côté, le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte a assuré que «le processus de stabilisation de la Libye doit être laissé aux Libyens», tout en se félicitant, à l’occasion, d’une «forte cohésion internationale» pour la résolution du conflit libyen. Le premier ministre, Ahmed Ouyahia, représentant le président Abdelaziz Bouteflika, accompagné du ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a souligné que le plan de paix des Nations unies «fait consensus» chez les deux principales parties libyennes, à savoir «le Conseil présidentiel de Tripoli et les «camarades» de Benghazi, dont le commandant en chef des forces armées, Khalifa Haftar».

Evoquant le consensus des participants à la conférence sur l’importance des démarches menées par l’Egypte afin d’unifier les forces militaires de la Libye, il a émis le voeu que la conférence nationale qui se déroulera en printemps 2019 puisse «consolider cette volonté commune d’aller vers une solution politique, à travers des élections pour redonner la parole au peuple libyen devant résoudre cette équation complexe, à savoir qui est le gouvernement légitime».

La conférence de Palerme a constitué une occasion pour «lancer un appel aux autres acteurs de la communauté internationale leur demandant de laisser leurs ambitions pour un peu plus tard (…) afin de sauver la Libye «. Outre les dirigeants libyens dont le président du Conseil présidentiel, Fayez Al-Sarraj, le commandant en chef des forces armées, Khalifa Hafter, le président de la chambre des représentants, Aguila Saleh, le président du Haut Conseil d’Etat, Khaled Al Mechri, l’envoyé spécial des Nations unies pour la Libye, Ghassan Salamé, plusieurs chefs d’Etat, de gouvernements et Hauts responsables d’une vingtaine de pays, notamment les pays voisins de la Libye, à l’instar de la Tunisie, l’Algérie, l’Egypte, ont pris part à cette conférence initiée par l’Italie en collaboration avec la mission d’appui des Nations unies en Libye. La Conférence visait à identifier les étapes d’un processus de stabilisation, en s’appuyant sur la responsabilité de la partie libyenne et le respect du processus prévu par l’ONU pour résoudre la crise.