Conduite autonome : Voici les 5 niveaux de la conduite autonome

Conduite autonome : Voici les 5 niveaux de la conduite autonome

A quelques jours de la première sortie face au public durant l’IAI de sa nouvelle A8, Audi remet en avant la conduite autonome de niveau 3 de son vaisseau amiral et profite pour expliquer les différents niveaux de la conduite autonome.

Les entités responsables aux USA et en Europe se sont mis d’accord sur sur six niveaux de classification de la conduite automatisée

- Niveau 0 : Aucune

Le conducteur est en permanence responsable de l’ensemble des contrôles à effectuer aux abords de son véhicules

- Niveau 1 : Assistance à la conduite Le conducteur est en charge en permanence soit de la surveillance longitudinale, soit de la surveillance latérale du véhicule. Le conducteur est assisté par le système mais demeure responsable et il doit être prêt à reprendre la conduite immédiatement lorsque c’est nécessaire. Le régulateur de vitesse Adaptive Cruise Control d’Audi est un exemple du système de niveau 1.

- Niveau 2 : Automatisation partielle Dans certaines situations, le conducteur peut déléguer au système la surveillance longitudinale et latérale du véhicule de façon permanente, mais il reste en charge des contrôles et des fonctions principales à tout moment. le conducteur conserve donc la responsabilité. L’assistant d’embouteillage d’Audi en est un exemple.

- Niveau 3 : Automatisation conditionnelles Le conducteur n’a plus besoin de surveiller en permanence les abords du véhicule et peut se lancer dans d’autres activités proposées par l’équipement embarqué (En Allemagne les conducteur ont la possibilité de regarder des programmes TV ou des DVD, écrire et lire des mails….) . Le système reconnaît de façon autonome ses propres limites, c’est-à-dire les moments où les conditions de circulation ne sont plus compatibles avec l’éventail de ses fonctions. Dans ces cas-là, le véhicule invite le conducteur à reprendre la conduite plusieurs secondes à l’avance comme c’est le cas sur le nouveau « Traffic Jam » d’Audi.

- Niveau 4 : Forte automatisation Les systèmes de niveau 4 n’exigent pas des conducteurs qu’ils assistent ou reprennent en charge la conduite, mais leurs fonctions sont limitées à une zone spécifique, par exemple l’autoroute ou un parc de stationnement. Dans ces situations, le conducteur peut entièrement transférer la conduite au système. Le conducteur n’est obligé de reprendre la conduite que lorsque le véhicule quitte cette zone conçue pour la conduite entièrement automatisée. Des scénarios envisagés pour l’avenir, par exemple des taxis robot dans les centres-ville sont un exemple de ce système. Ils prennent en charge toutes les tâches liées à la conduite sur une plage de vitesse restreinte et un trajet limité.

- Niveau 5 : Automatisation complète Le véhicule assume entièrement les contrôles latéraux et longitudinaux et n’ont jamais besoin de l’aide du conducteur.

Le traffic jam pilot dans la nouvelle Audi A8

Avec l’Audi AI traffic jam pilot, Audi présente le tout premier système au monde permettant une automatisation conditionnelle SAE de niveau 3. Le véhicule est capable de prendre en charge la conduite dans un embouteillage ou des conditions de circulation lente sur voie rapide ne dépassant pas les 60 km/h. Lorsque le traffic jam pilot est enclenché, le conducteur n’a plus besoin de surveiller en permanence le véhicule et la route. Il doit simplement rester attentif et être en mesure de reprendre les commandes lorsque le système l’incite à le faire.

Le conducteur active le traffic jam pilot à l’aide du bouton AI situé sur la console centrale. Sur autoroute ou une route à voies multiples dotée d’un terre-plein central séparant les deux sens de circulation, le système prend en charge la conduite si le véhicule se déplace à une vitesse inférieure à 60 km/h dans des conditions de circulation ralentie. Le traffic jam pilot est capable de démarrer, d’accélérer, de diriger et de freiner dans sa voie. Il est également capable de gérer des situations plus complexes, par exemple un véhicule faisant une queue de poisson. Les signaux de commande requis par le système pour la conduite automatisée conditionnelle sont récupérés par le contrôleur d’assistance à la conduite centrale (zFAS) et par l’unité de contrôle radar, qui offre un ensemble de données supplémentaire.

Lorsque le traffic jam pilot est activé, le conducteur peut lever le pied de l’accélérateur et retirer ses mains du volant. Il doit en revanche rester attentif et être en mesure de reprendre les commandes lorsque le système l’incite à le faire. Il n’est plus tenu de surveiller le véhicule en permanence et peut même se concentrer sur une autre activité proposée par le système d’infotainment embarqué, selon la situation juridique du pays concerné. Le cockpit virtuel d’Audi affiche une vue stylisée du véhicule depuis l’arrière et des marquages flous sur la route qui symbolisent le mouvement et l’environnement immédiat de la nouvelle A8. Une caméra vérifie si le conducteur est prêt à reprendre la conduite si nécessaire. Elle analyse la position et le mouvement de la tête et des yeux afin de générer des données anonymisées. Par exemple, si les yeux du conducteur restent fermés pendant une période prolongée, le système invite le conducteur à reprendre la conduite en main. Cette incitation à reprendre la conduite s’effectue en plusieurs étapes. Si la vitesse dépasse les 60 km/h ou si la circulation reprend, le traffic jam pilot informe le conducteur qu’il est temps pour lui de reprendre la conduite. Si le conducteur ignore cette incitation et les avertissements ultérieurs, l’A8 freine jusqu’à s’arrêter complètement dans sa voie.

L’introduction de l’Audi AI traffic jam pilot nécessite une clarification des paramètres juridiques pour chaque pays et une adaptation spécifique du système, y compris pour ses essais. En outre, quel que soit le pays, les différentes procédures d’homologation ainsi que leurs dates butoirs doivent être respectées. C’est pourquoi Audi lancera progressivement la production en série du traffic jam pilot sur la nouvelle A8, en fonction de la situation juridique de chaque pay