Colloque international sur le patrimoine immatériel à Oran Un hommage rendu à Taos Amrouche

Colloque international sur le patrimoine immatériel à Oran Un hommage rendu à Taos Amrouche

L’Université d’Oran 2 Mohamed-Ben Ahmed abritera aujourd’hui et demain un colloque international sur le patrimoine culturel immatériel algérien et sa sauvegarde. Ce rendez-vous culturel verra la participation d’un grand nombre d’intellectuels et l’organisation de débats autour de différents thèmes.

Par Abla Selles

Un colloque international sur le patrimoine culturel immatériel algérien et sa sauvegarde s’organise aujourd’hui et demain à l’université d’Oran. Cette manifestation, organisée par le Laboratoire des langues, discours, civilisations et littératures de l’Université Mohamed-Ben Ahmed en collaboration avec le Laboratoire «Agora» de l’université de Cergy Pontoise, se tiendra en hommage à la célèbre artiste kabyle, Taos Amrouche, a-t-on indiqué.

«Chaque région de l’Algérie, terre des civilisations, jouit d’un patrimoine culturel matériel et immatériel très riche et exceptionnel. Des régions qui représentent un espace mobilisant des particularités culturelles : fond de signes iconiques, phoniques et visuels codifiés et/ou non codifiés», souligne-t-on dans la problématique de ce colloque.

«De la Numidie et la culture berbère à la conquête arabe et la culture musulmane, à la période romaine, à la période ottomane puis la colonisation française, les traces de ces différentes périodes vécues par l’Algérie demeurent toujours visibles et ont construit ou contribué aux fondements de l’identité collective», a-t-on ajouté.

Le patrimoine archéologique (ruines, stèles, villes, tombeaux, etc.), l’architecture, les us et coutumes inhérents aux communautés, les pratiques traditionnelles, les variétés linguistiques, le costume et l’habit, la poésie et les chants, ont fait de l’Algérie le berceau de richesses diversifiées nées de l’échange, de connaissances et de savoir-faire accumulés.

Bien que la mémoire orale a veillé à perpétuer et à pérenniser les traditions et les pratiques anciennes et à les transmettre de génération à génération, cet immense réservoir reste encore à inventorier, à répertorier et à organiser par toutes les disciplines des sciences sociales et humaines.

Ce colloque international se propose donc de poser, selon ses organisateurs, une pierre à l’édifice de la recherche pour une valorisation de la culture algérienne. Il rendra aussi hommage à la grande et illustre Taos Amrouche, qui a œuvré, par ses écrits et ses chants, à sauver de l’oubli un folklore oral berbère. Plusieurs thèmes seront débattus au cours de cette manifestation de deux jours : espaces mnémoniques (halqa, goual, meddah), oralité (contes et récits), textes lyriques et parémiologie (proverbes, dictons, axiomes).

A. S.