Baisse des pertes : Un premier trimestre «encourageant» pour Ericsson

Baisse des pertes : Un premier trimestre «encourageant» pour Ericsson

Les pertes nettes de l’équipementier et fournisseur de solutions IT suédois, Ericsson, ont été réduites au premier trimestre de l’année en cours à 80 millions d’euros. Un résultat qualifié d’encourageant par la direction.

«Nous avons continué d’exécuter notre stratégie commerciale recentrée en créant des solutions pour aider nos clients à améliorer leurs activités. Nos efforts pour améliorer l’efficacité en matière de prestation de services et de réduction des coûts commencent à porter leurs fruits. La marge brute s’est améliorée à 36% au cours du premier trimestre 2018, en phase avec notre objectif de 37-39% pour 2020», lit-on dans le communiqué publié dimanche dernier sur le blog professionnel de la compagnie. La hausse des montants d’investissement en R&D dans le domaine des réseaux de nouvelle génération et dans la 5G est à l’origine de cette performance. Cette stratégie de propriété intellectuelle qui a permis à Ericsson de générer des revenus à partir des investissements introduits dans le segment de la recherche et développement a été une réussite totale durant les cinq dernières années. «Dans l’activité Digital Services, nous continuons de renforcer les investissements dans notre nouveau portefeuille cloudifié et de changer nos façons de travailler pour une meilleure efficacité en R&D. Dans les services managés, nous continuons à mettre l’accent sur l’intelligence artificielle, l’automatisation et l’analyse pour améliorer l’expérience utilisateur, l’efficacité et mieux gérer la complexité des réseaux de demain», indique la même source. Pour le 1er trimestre 2018, l’équipementier suédois a renoué avec une activité Réseaux plus compétitive par rapport aux trois derniers trimestres de 2017. Les marges brutes des activités Réseaux et Digital Services se sont ainsi améliorées respectivement à 40% et 41%. «Dans l’activité Services Managés, la marge brute s’est améliorée à 9%, soutenue par des gains d’efficacité dans la prestation de services et la révision de certains contrats clients, ce qui s’est traduit par un résultat d’exploitation positif», lit-on dans le communiqué. Dans le segment Emerging Business, les résultats de l’entreprise au premier trimestre 2018 ont été satisfaisants. Les investissements ont connu une augmentation dans les secteurs de croissance comme l’IoT (Internet of Things) et l’UDN (Unified Delivery Network).

La 5G et l’IoT comme moteurs

de croissance

Le recours de nombreux opérateurs des télécommunications au savoir-faire de l’équipementier Ericsson, notamment dans le déploiement des solutions IoT, est la raison essentielle de ce rebond. Cependant, cette amélioration des résultats ne s’est pas faite sans faire de victimes collatérales, puisque Ericsson annonce des milliers de licenciements. «Nous avons réduit l’effectif total de près de 18 000 personnes. A ce jour, l’effet annuel des économies réalisées est d’environ 8,5 milliards de couronnes suédoises, alors que l’objectif est d’atteindre 10 milliards de couronnes suédoises d’ici mi-2018. Cette réduction des effectifs n’a, cependant, pas encore totalement impacté les résultats trimestriels», précise le communiqué. Côté marché des équipements d’accès radio (RAN), les ventes devraient baisser de 2% pour l’ensemble de l’année 2018 avec un taux de croissance moyen cumulé (CAGR) de 2% (2018-2022). Pour ce qui est des autres indicateurs du tableau de bord financier de la firme suédoise, la saisonnalité moyenne des ventes sur cinq ans entre le premier et le deuxième trimestre a enregistré une croissance de 9%. Les frais de restructuration pour l’exercice 2018 sont estimés à 5-7 milliards de couronnes suédoises et sont légèrement supérieurs au deuxième trimestre par rapport au premier trimestre. «La concentration de l’activité et l’examen des opérations peu performantes devraient réduire les ventes en année pleine jusqu’à 10 milliards de SEK en 2019 par rapport à 2016. La base de référence actuelle des revenus des contrats de licences en propriété intellectuelle représente environ 7 milliards de SEK en base annuelle», relève le communiqué. La plupart des observateurs estiment que le besoin incessant des opérateurs des télécommunications à améliorer les performances techniques de leurs réseaux constitue une bonne dynamique de marché pour Ericsson. Pour l’avenir, le basculement vers les réseaux mobiles 5G constituera la meilleure opportunité pour l’équipementier suédois. De nombreux pays ont décidé récemment d’ouvrir leurs spectres des fréquences au déploiement de la 5G dont l’apport à l’IoT et l’optimisation des capacités de stockage via le Cloud sont les deux secteurs où Ericsson compte engranger son savoir-faire pour améliorer davantage ses résultats financiers.

F. F.