Azzedine Mihoubi l’a annoncé à l’ouverture du festival national du théâtre comique de médéa : “C’est aux associations d’animer la scène théâtrale”

Azzedine Mihoubi l’a annoncé à l’ouverture du festival national du théâtre comique de médéa : “C’est aux associations d’animer la scène théâtrale”

Le coup d’envoi de la 11e édition du Festival national du théâtre comique a été donné dimanche par M. Azzedine Mihoubi, en présence des autorités locales, de nombreuses personnalités du monde des arts et de la culture, et des amateurs du 4e art. Pas moins de 7 pièces vont se relayer 4 jours durant sur la scène de la salle des représentations de la maison de la culture Hassan-El-Hassani de Médéa, du 3 au 7 décembre, et tenteront de décrocher le prix de “la Grappe d’or” qui récompense la meilleure pièce. Dans son allocution, le ministre de la Culture a parlé des grandes lignes de la politique de son département concernant l’organisation des théâtres d’une manière particulière et des arts d’une manière générale. Il annoncera que le Festival national du théâtre comique de Médéa a été maintenu avec une périodicité biennale. Car, dira-t-il, ce n’est ni la quantité ni les gros moyens qui sont les principaux déterminants de la qualité d’un travail théâtral, facteur qui motivé la décision de ne retenir que 39 à 40 festivals nationaux. Chose importante, précisera-t-il, il n’appartient pas à l’État de faire de la culture, son rôle est de mettre ses structures à la disposition des artistes, c’est plutôt à la société qu’il revient de créer ce qui lui convient et qui répond à ses besoins. “Ainsi, c’est aux associations d’animer la scène théâtrale et de produire en utilisant les espaces des structures publiques, conformément à un cahier des charges. Il est exclu de faire de la communauté artistique des groupements de fonctionnaires, celle-ci devra être partie prenante de la gestion de l’activité culturelle.” Le ministre justifiera la conservation du Festival national du théâtre comique comme une réponse à ceux qui prétendent que les Algériens manquent d’humour alors qu’ils aiment rire et plaisanter comme en témoigne la longue liste des humoristes à l’image de Mohamed Touri, Rouiched, Kaci Tizi-Ouzou, Hassan El Hassani, Ariouet, etc. À propos d’Athmane Ariouet qui n’est pas monté sur scène depuis 20 ans et qui était marginalisé, le ministre annoncera que son dernier film qui est resté dans les tiroirs, sera projeté. Après l’avoir rencontré 2 jours plus tôt, le comédien lui a fait savoir qu’il retournera bientôt sur scène avec de nouvelles œuvres. Le ministre lancera un appel pour que les recherches soient inspirées du patrimoine national et adaptées au théâtre en demandant d’arrêter les pratiques de monopole où une même personne est en même temps l’auteur, le scénariste, le metteur en scène, le décorateur. C’est du narcissisme, dira-t-il. L’ouverture du festival a aussi été marquée par une allocution du commissaire Mohamed Benzerga qui a souligné que cette édition a été dédiée à Hassan El Hassan dont c’est le 30e anniversaire de sa mort et le centenaire de sa naissance. De nombreuses figures du théâtre et de la culture ont été honorées à cette occasion dont la famille de Hassan El Hassani, une association qui porte son nom, Tahar El Amiri de la troupe du FLN, Ayoub Amriche (homme de théâtre), Fatima Ould Khissal (journaliste et critique), les comédiens Aberrahmane Robai, Nidhal, Guenina à titre posthume et feu le journaliste Rabie Berdjem.

M. EL BEY