Avec une dette de 1 650 milliards de dinars: Sonelgaz suffoque

Avec une dette de 1 650 milliards de dinars: Sonelgaz suffoque

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Mohamed Arkab a estimé que la tarification électrique actuelle est très loin d’arranger les affaires de son groupe.

Situation intenable pour le groupe Sonelgaz. Pour son président- directeur général, Mohamed Arkab «il n’est plus possible de continuer avec les tarifications actuelles» et que le relèvement des prix doit intervenir pour sortir du gouffre financier dans lequel se trouve le Groupe public de gaz et d’électricité. La dette actuelle de Sonelgaz s’élève à 1650 milliards de dinars, notamment du fait de la tarification subventionnée de ces énergies, a indiqué hier, Mohamed Arkab.

Dans un entretien accordé à la radio nationale, Arkab a estimé que la tarification électrique actuelle ne permet pas à Sonelgaz de dégager un «matelas nécessaire» pour avoir une trésorerie permettant à ce groupe public d’autofinancer ses programmes d’investissements. Il a ainsi noté que la tarification énergétique actuelle ne couvre pas le coût de revient de la production électrique issue à 99% de la production gazière de Sonatrach. «Le prix du KWh ne supporte pas l’ensemble des frais de Sonatrach ni ceux de la production et du transport d’électricité», a-t-il soutenu, affirmant que tôt ou tard, il sera nécessaire de revoir cette tarification de manière réfléchie, tout en préservant la classe moyenne.

Comme tous les autres responsables qui ce sont succédé à la tête de ce groupe, M Arkab espère voir les pouvoirs publics entendre sa doléances. Or, les prix de l’électricité et du gaz comme ceux de l’eau d’ailleurs obéissent à logique de l’état algérien: ce sont des prix politiques qui échappent aux contraintes économiques, du moins dans la théorie Cependant, le contexte actuel oblige Sonelgaz à contracter des crédits de long terme à des taux bonifiés assortis de différés de paiement pour la réalisation de ses investissements, a-t-il poursuivi. Selon lui, les volumes d’investissements du Groupe Sonelgaz restent importants en s’élèvant à 2500 milliards de dinars, soit 300 à 400 milliards de dinars/an à travers un plan de décaissement allant jusqu’à 2030.

Concernant le niveau de production électrique nationale, celle-ci s’élève à 19.000 MW/an, sachant qu’en 2024, l’Algérie atteindra une production électrique de 25.000 MW/an. Par ailleurs, Arkab a affirmé que l’Algérie a dépassé la problématique de la production électrique grâce aux efforts de l’Etat en matière d’accompagnement des investissements de Sonelgaz. Désormais, a-t-il soutenu, il s’agit de concentrer les efforts sur le transport de l’électricité, notamment pour exporter cette énergie et répondre à la demande grandissante dans le sud du pays.