Artistes et hommes de culture saluent la mémoire de Rachid Taha

Artistes et hommes de culture saluent la mémoire de Rachid Taha

ALGER- Artistes et hommes de culture ont salué la mémoire de Rachid Taha, artiste ancré dans sa culture et une icône de la musique algérienne, décédé mardi dans son domicile près de Paris à l’âge 59 ans.

Dans un message de condoléances, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a salué le parcours d’un artiste qui a « toujours porté ses racines algériennes sur les scènes internationales  » et qui a donné « un écho » à la culture de son pays à travers ses chansons depuis les années 1980 lorsqu’il menait le groupe de fusion de la musique algérienne au rock anglo-saxon dénommé  « Carte de séjour ».

La disparition de Rachid Taha à un âge où il pouvait encore donner est une « grande perte pour l’art et la musique algériens », poursuit le ministre.

Sur son compte Twitter, le ministre des Affaires étrangères,  Abdelkader Messahel,  a présenté ses condoléances à la famille de l’artiste et à ses fans.

L’ambassadeur d’Algérie en France, Abdelkader Mesdoua, a exprimé, dans un tweet, sa tristesse suite à la disparition d’une « icone de la musique algérienne ».

Kamel El Harrachi, fils du célèbre chanteur et compositeur Dahmane El Harrachi, a qualifié de « prématurée » la disparition  de celui qui a revisité l’oeuvre de son père et qu’il a remise au goût du jour ».

Des musiciens de renom à l’image du guitariste Lotfi Attar du mythique groupe Raïna Raï, ou le leader du groupe « Ithrane », Mohssen Ferrah, ont déploré une perte immense pour la culture algérienne qui « voient partir un autre digne représentant » qui a toujours oeuvré pour la promotion de la musique de son pays et pour un travail de recherche ininterrompu.

Après l’annonce du décès de Rachid Taha, des  figures du cinéma à l’image de Idir Benaibouche et Sofia Djama ont également fait part de leur « profonde tristesse », en  regrettant une « grande perte » pour musique algérienne ».

Dans un post sur son compte Facebook, l’écrivaine et poétesse Rabia Djelti, rend hommage à la « voix exceptionnelle » et éternelle de l’interprète de « Errayeh », célèbre chanson de Dahmane El Harachi, reprise avec succès par Rachid Taha.

Dans le monde des médias, plusieurs journalistes, à l’image de Fatma Baroudi, Farid Alilat, Said Khatibi, ou encore Mourad Achour ont  salué le travail de recherche du « rockeur » qui a repris  de grands noms de la chanson algérienne dont Khelifi Ahmed, Akli Yahiatène, Hadj M’hammed El Anka, Nass El Ghiwane, Cheb Hasni ou encore Farid El Atrache.

Le caricaturiste Hichem Baba Ahmed, plus connu dans les médias sous le nom de « Hic », a, quant à  lui, rendu un hommage appuyé au défunt en publiant sur son compte Facebook une caricature du chanteur sur scène.

Natif d’Oran en 1959, Rachid Taha s’était engagé, à travers ses chansons notamment, dans le combat contre le racisme et la violence. Il disait croire en une « génération de maghrébins talentueuse  » qui avait  besoin de musique pour lutter contre la violence.